samedi 9 juillet 2016

Nervous Breakdown


Amis du terrier du lapin blanc.
Bonjour, bonsoir, bonne nuit, je ne sais trop quelle heure peut-il être en ce monde. 



Infatigable, indubitablement intuitif, inaudible inertie, et merde, divagation et perdition ne font plus que partie d'un tout, immense, sans raison ni réflexion il faut avancer, enfoncer les portes ouvertes et fermer celles qui l'étaient déjà, la chute n'en sera que plus douce, oui, je te le dis, je vous le dis, pourquoi vouloir franchir des murailles impénétrables, tandis que le temps et la vie coulent, tels des grains de sable dans un sablier dont on ne s'échappera jamais. Nous sommes tout, nous ne sommes rien, nous sommes humains, hors légende, hors temps, frappés de plein fouet par les intempéries et les aléas du destin.

Marche ou crève, c'est bien beau, mais qui marchera, crèvera tôt ou tard, rien n'échappe à un destin scellé, alors pourquoi vouloir se débattre pour rien, nourrir des causes perdues, soutenir des regards nocifs et nuisibles, bref, nous y voici, nous y voilà, le grand retour à la bonne question : "Doit-on choisir de lutter, ou faut-il vivre, heureux, et vivre, donc tout court ?"

Question pourrie, vague, floue, brouillon, comme s'il s'agissait de courir derrière le fameux lapin blanc, qui zigzaguerait entre chaque virgule pour changer inlassablement le sens de cette question. Non, la question n'est en aucun cas, valable. 

Quoi que l'on fasse, nous luttons, faisons des choix, nous nous heurtons au sordide, croisons le fer avec les situations désastreuses. La lutte n'est pas valable. Il faut donc choisir entre "Vivre heureux, ou vivre tout court." Sans but, sans objectif, marcher en piétinant, marcher en percutant du pied chaque rocher qui se trouverait sur notre chemin.

Et merde, après tant de silence, je ne compte pas ré-ouvrir le bec pour ça. Je suis comme un chat, j'ai la bouche pleine de bave et les crocs sortis, prêt à me mordre le pelage sans retenue, je suis de retour, après avoir fait 40 détours, pour témoigner farouchement des méfaits de l’abnégation, afin d'enrayer au pouvoir toute machination, afin d'écraser le mensonge et l'hypocrisie, et que de leur malhonnêteté naisse leur hérésie. JE SUIS DE RETOUR POUR VOUS JOUER UN MAUVAIS TOUR !!


Bref, on connait le refrain et bla et bla. De toute manière, ce n'est pas comme s'il y avait quoi que ce soit à dire.  Le 49.3, la loi travail, les manifs, les jeunes, la CGT. Les médias font déjà filer toutes ces informations à une vitesse anormale et, en tout bien tout honneur, jouent au téléphone arabe quand cela s'avère utile (la "démolition" de l’hôpital parisien, limitée à quelques vitres juste fissurées)  . La belle hypocrisie. Cependant, j'ai espoir à me dire que toute cette mascarade vient peut-être de trouver une date butoir. Peut-être qu'enfin, tout ce mensonge va cesser, peut-être était-ce là, le rôle du parti socialiste, par son incapacité, rendre au peuple ce qui était au peuple ? Cela sonne très communiste.


Rien de tout cela ne sonne bien. La vie est belle, le monde pourri, quoi faire de plus ? Personne n'est immortel. Et je pense que seul un idiot, serait capable de se dire que sacrifier sa vie permettrait d'en sauver un paquet d'autres. Et le pire, c'est que cet idiot aurait raison, car une vie pour un millier, un million, un milliard d'autres vies, serait le meilleur des choix à faire... Mais comme nous le démontre la vie, devenir idiot, n'est pas si aisé que ça, même s'il s'agit de devenir le "premier" idiot de la Terre.

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Le loup est taciturne; la nuit, il hurle, seul, face à la Lune, le serment qu'il a choisi de toujours respecter. Il est l'hôte de ces forêts et de ces montagnes, qui jusqu'alors, chuchotaient cette mélodie, douce et apaisante. Le glas du repos, l'ode à l'obscurité. Et pour les pessimistes, le lever du Soleil.
Tandis que sous les yeux de l'animal, l'Homme avance et que les bosquets meurent; ses pas bestiaux n'en sont que plus vifs, allégés de l'espoir qu'ils transmettent à chaque végétal, à chaque roche, toute aussi quelconque qu'elle puisse être..
Ses yeux bleus et gris agressent la Lune, d'un regard froid et dénonciateur, comme si cette dernière n'avait pas veillé à ce que durant la nuit, l'Homme ne s'avance pas davantage dans les monts, où la Nature persiste et où la vie est encore jumelle à la paix. Rien n'est plus ainsi. La marche des animaux sans poil a écrasé les jeunes pousses des arbres, les cris de ces êtres rosâtres ont étouffé le murmure des bêtes de la forêt..
Le pelage d'argent du loup scintille à l'aura lunaire, ses griffes se plantent dans le sol, il part à la guerre contre la cruauté, Il est le rayon de vie qui souhaiterait ranimer cette Terre sans lendemain. Mais envers et contre toute attente, les fourches et les bâtons enflammés se dressent face à lui. Issu de la Grande Mère, comme les humains, il ne comprend pas pourquoi, ces derniers cherchent à le tuer. Il est l'âme de la liberté, le souffle du renouveau; sans lui, quel vagabond transmettrait ses idées d'un versant à l'autre des pics infranchissables ?

Chaque soir, il chante à l'Humanité et en toute humilité, cette sérénade en l'honneur de la Vie, comme s'il espérait faire changer le cœur de l'Homme. Cependant, chaque nuit, la Lune rougit du sang de tous ces loups, qui, au-delà de leur image funeste, n'en sont pas moins les protecteurs et les pères de ce magnifique équilibre qu'est la Vie, elle-même.


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Jamais l'espoir de tout reconstruire ne doit disparaître. Aussi uniques que nous soyons tous, les uns envers les autres, nous sommes tous issus de la même Mère. Et si même, l'envie de ronger notre voisin, comme la peste le ferait, nous prend, rien ne nous oblige à le faire.
Quand bien même être un cancer pour son prochain n'est plus un crime, l'adversité est devenue une source de motivation. Cependant, aussi limace que fainéasse, l'espèce humaine puisse-t-elle être, facilité ne rime pas avec nocivité. Et ça, tout comme les antibiotiques, c'est pas automatique.

Soyez doux, soyez cools, soyez humains. Personne ne voudrait que nous soyons tous des hippies Peace And Love, cependant, sans nous transformer en plante verte, rien ne nous force à nous battre en contre-nature. Ne pas aimer (pour soi) n'est pas un crime. Mais détester ouvertement en est un.

Ici le garçon qui détestait le plus l'Humanité. Perdu dans son désir le plus cher de devenir un jour, un Homme.