samedi 15 décembre 2018

La Chasseresse et le Monarque

 La chasseresse et le monarque

Sur son pouvoir et sur son rocher allongé,
Une savane endormie, ce grand mâle contemplait,
Sur leur branche perchés, de beaux yeux l'observaient,
Ces deux prédateurs que tout pouvait rapprocher,
D'un fossé et de la hantise se distinguaient.
Ni égo ni dignité étaient épargnés.

La chasseresse par son intégrité rayonnait,
Pour le roi, seule l'obéissance avait place,
Par son allure unique, la liberté émanait,
La couronne se voila d'une morne grimace.
La belle robe noire, calmement ronronnait.
De cette attitude, le monarque se lasse.

Calme est sa marche, mais décidé est son pas,
Seul lui, sur cette plaine, de droit régnera.
Intriguée, on venait profaner son arbre,
Par cela, sa quiétude n'était plus de marbre.

Pour qui se prenait elle, elle du sexe dominé ?
Elle allait voir qui était un conquérant né.
Rapidement, le roquet allait me faire face,
De mon obscure fourrure, naîtra sa menace.

Le lion rapidement vint clâmer sa requête,
Qui es-tu, femelle pour oser me tenir tête ?
De quel droit te permets-tu de jouer la trouble fête ?
N'as tu pas compris que je surpasse toute les bêtes ?

C'est, outrée, que de son arbre, la belle descendit,
Crocs et griffes sortis, enragée elle lui dit :
Crois tu que je te dois quoi que ce soit, maudit ?
Alors que ton pouvoir est ma seule maladie ?

Outre ton crin et ta croupe, rien n'a d'importance,
Ton genre et ton rôle ne m'inspirent qu'indifférence,
Minable monarque, dont on remplit la panse,
Seul, tu ne serais roi que de l'insuffisance.

Pauvre femelle, qui ne sert qu'à enfanter,
De ne rien dire tu aurais dû te contenter,
Par l'obéissance, tes dires et actes sont hantés.
De te remettre à ta place, me voilà tenté.

De leurs haines sonnaient de bien graves tambours,
La bataille fut écourtée par deux crachats lourds.
Dans un dialogue animé par deux êtres sourds,
Le troisième, discret, en profitera toujours.

D'or et de crasse

Mères au travail, pères au foyer,
Chasseuses gourmandes et chiens affamés,
Et tous les autres qui ne savent pas qui ils sont...

Bonsoir !

 Aujourd'hui je vous engraisse encore, d'une bonne tourte, et non, je ne parle pas de ta sœur ou de ton abruti de punk de frère.  J'aimerais revenir sur toutes les bassesses de ce monde, mais parler seulement du cas par cas, c'est provoquer la scission de l'humanité : culturellement, racialement -ta race- et par genre.

 Diviser pour mieux régner.. Belle phrase, malheureusement tombée entre les mains de beaux enculés. Tout aussi beaux, qu'est ignorante la fange qui alimente le pouvoir de ces rats bien nommés.
 Un peuple en pleine crise identitaire, noyé dans l'Histoire qui nous a fait, et le Futur que nous devons défaire.  Rien de mieux comme contexte pour asseoir la suprématie gouvernementale, qui tient désormais plus d'une oligarchie que d'une démocratie. "Vive les pavés" comme diraient les gilets jaunes.

 Je porte donc un toast à ceux qui font vivre l'industrie des putes de luxe, chaque jour, de mieux en mieux. Comme quoi, ça va pas mal pour tout le monde.

 Je souhaite aussi lever mon verre pour célébrer les quasi huit mois de séparation entre la liberté et l'écriture journalistique. Parce que pendant que l'on pionce, les connards bien nommés, proclament calmement que les lanceurs d'alerte d'affaires publiques, pourront bientôt gentiment aller se faire élargir le rectum dans les nouvelles promos de journalisme, l'école doit s'appeler FistiLand, ou un truc du genre, j'sais plus. Par contre, lier l'utile à l'agréable, elle est pas belle la vie ? Je signe.


 Ça me les brise menues, parce que pour une fois ça aurait dû choquer tout le monde.. Qu'est ce qu'ils foutaient ce jour-là les gars de la CGT ? Ils fumaient le maïs ? Et les jeunes blaireaux de la France en Marche, c'est pareil. Vous couriez trop derrière les inégalités à ce moment-là ? J'en doute. Non non, à la ponte de cet amendement, tous ceux au courant ont dû se dire : "Je m'en cogne, ça me concerne pas". En écoutant les bruits de rue, c'est sûr que c'est mieux de se sentir concerné quand on parle des travailleurs immigrants ou de la victoire de la France en coupe du monde de foutre sur gazon, plutôt que de se sentir touché par la liberté d'expression. C'est pas demain que la grâce nous touchera, ça c'est certain !

L'histoire de toute une vie.

  Mais voilà, noyer le poisson c'est la pièce maîtresse de notre gouvernement actuel. Les gars n'assument plus leurs erreurs, donc plutôt que de devoir répondre des choix politiques qui sont pratiqués en France par Prunelle Carton et toute sa clique, on va gentiment laisser s'installer la discorde et la merde entre les groupuscules du peuple, dissocier l'intérêt sociétal du groupe société.  Ça peut paraître gros à lire comme ça, mais constater que le système politique actuel cultive les clivages, pour asseoir davantage le désintérêt que nous lui accordons, est pourtant évident. Pour un gouvernement, cela revient à réussir à être discret quand on est de taille à être très bruyant, et c'est un avantage considérable pour manœuvrer tranquillou-pilou. Certains se diront qu'il faudrait être un comploteur pour se laisser séduire par cette idée et... PAS DU TOUT.

 Il faudrait juste avoir commencé à se réveiller et se rendre compte qu'accorder du temps et de l'énergie aux chocs sociétaux qui nous sont offerts tous les jours par nos médias et réseaux sociaux, n'est rien d'autre qu'une vulgaire diversion. Toute aussi vulgaire, qu'elle prend pour cible l'intégralité de la masse sociale (sans distinction) et la fait elle-même participer à son leurre; cette entité sociale n'est pourtant composée que d'autre personne comme toi, il ou elle, moi. Cette diversion nous met à l'égal d'un enfant auquel une simple sucette, lui aurait fait oublier le divorce de ses parents.

 C'est fatalement ce qu'il faudrait sur lequel nous percutions.
 On est tous assez grand pour avoir connu un divorce, une séparation, mais peut-être pas celle-là. A force de joute sociale, tout le monde va finir par se méfier de l'Autre. Seuls les "groupes" survivront, fonctionneront et communiqueront. La fin de la tolérance à échelle sociale, la fin de la confiance; vous aussi vous trouvez l'idée séduisante ? Non ? Alors combattons les préjugés, et ça passe surtout par comprendre ce que nous voyons, au détriment de calquer un cas et de l'appliquer sur chaque tronche que nous croisons. Le clivage crée la stigmatisation, la stigmatisation crée la rupture.


 C'est maintenant que je me décide à ouvrir le feu sur un de ces clivages. C'est quand même triste d'en arriver là, me faire tourner en rond entre le fait de ne pas avoir de préjugés et cependant d'être obligé d'illustrer un peu le fond de mon idée...
Utiliser énergie et réflexion pour se heurter à la guerre des guerres, qui fatalement, ne résulte que d'abus et de manque de confiance en l'autre, qui atteint son paroxysme entre la Femme et l'Homme (tout le monde a sa majuscule, vous êtes contents ?), aboutissant à la méfiance, à la suspicion et au jugement de l'autre.
 Vous savez qu'entre paumés (H/F) nous sommes complémentaires ?  Complices et confidents ? Amis ou ennemis ? Bon on va pas faire la liste, ça va me gonfler. Vous avez compris, et si non, c'est que vous êtes soit radicalement machiste ou féministe, du coup dans ce cas, arrêtez de lire de suite, je vais vous faire gerber, mes propos vont vous outrer, foutez l'camp. Salut.

 Le vrai nœud de ce merdier, c'est que des situations individuelles -et merdiques- soient utilisées et exploitées pour servir des lobbys faussement séparatistes. Ces derniers qui, pour employer un exemple concret, n'en ont strictement rien à faire du harcèlement de rue, puisqu'ils ne se baladeraient même pas seul(e)s en journée. C'est vous dire la confiance que portent ces gens en eux-mêmes, et en leur monde; en parallèle, ce sont eux qui doivent aussi pondre les campagnes et contre-mesures féministes sensées "protéger" les femmes.
 Drôle de façon de protéger, qu'est celle d'instaurer la peur et la méfiance entre les genres. Quand on cherche à protéger quelqu'un, on essaye de sauver son intégrité, sa liberté, son essence d'être; on ne cherche pas à écraser les libertés de l'autre ou à l'humilier, pour se consoler, si ? Car si tel est le cas, alors peut-être faudrait-il se demander si nos libertés ne sont-elles pas des mirages, manipulées à juste escient; ou alors si tout simplement, on nous prendrait pour des billes ?

 Mais non, plutôt que de penser à nos libertés (en tous genres) et de créer un bloc solide composé de toutes et tous pour lutter contre les lois et décrets, qui bientôt finiront par abaisser les statuts de citoyen et citoyenne, à ceux de blatte et de ver de terre (notez que l'un niche dans la bouse et l'autre dans la pourriture); nous nous laissons attirer, par la douce mélodie qu'est la critique et le jugement de l'autre, la distinction des choix alimentaires, la médisance tous secteurs confondus : du trait raciste, aux dires beaufs de mec, aux préjugés que peuvent avoir les femmes sur les hommes, en passant par les commentaires homophobes, aux luttes pour sauver les dauphins, aux crasses rétrogrades et à toutes les magouilles professionnelles qu'orchestrent un nid d'abrutis bien détendus dans leurs jacuzzis..
Vous avez compris l'idée; qui veut se prendre le chou en s'arrêtant à la croûte, trouvera de quoi se nourrir, puis y'en a tellement à dire en surface, que ce qui se trame dessous, autant tout de suite se dire que ça doit être une jolie béchamel, et qu'il va y avoir de la merde à soulever en quantité avant d'y voir clair.
 Cependant, racler le fond vaseux d'une piscine, aussi cradingue et vicieux soit-il, si on est nombreux sur la tâche, c'est simple comme bonjour. Aussi simple que de scinder une population en plein de fragments, en l'opposant à elle-même; en plus de l'extérieur cela ressemble fortement à un chien se mordant la queue... Il est si mignon !.. Mais qu'il est con.

 Sauf que nous sommes les chiens, et nous sommes les cons.
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 Ça y est vous êtes dedans ? Aujourd'hui je vais divaguer à propos de tous ces attardés qui oublient que Femmes et Hommes, sont identiques, outre quelques différences physiques; et on parlera aussi de toutes celles qui défèquent sur les mecs toutes frétillantes, mais qui sont bien contentes de pouvoir s’asseoir une fois de temps en temps sur un bras d'enfant, pas trop pensant.

 Je souligne qu'il s'agit de la distinction -devenue division- la plus évidente de l'humanité. Et qu'en 2018, il faut encore subir cette évidence, comme si nous étions des demeurés tout juste sortis de leur grotte et que nous découvrions que l'on pouvait jeter des pierres pour faire mal. Continuons de nous diviser alors, les loups n'attendent que ça.

 Là où ça devient une question complexe, c'est que la division est un bénéfice, pour tous; nous méritons tous autant que nous sommes d'être autonomes, de penser par nous-mêmes, de nous confronter, de nous opposer en argumentation, comme en légitimité personnelle; il ne faut pourtant pas oublier que pour "vivre en société" il faut aussi de l'amour, de la compréhension, de la compassion, une forte volonté d'association et sûrement beaucoup de laisser-aller..
 N'allez cependant pas imaginer que je me love du coté des bisounours, qui souhaiteraient couvrir de baisers tout le monde, y compris toutes ces morues castratrices et dominatrices ou tolérer le surplus de débilité masculine. Je préfère être seul et irrationnel, ou encore donner une accolade au cul d'une vache plutôt que de me sentir proche toi, toi pauvre con qui un jour siffla une fille dans la rue, toi pauvre tache devenue végétarienne pour manger des patates en croyant sauver la planète ou encore à toi pauvre délinquant de bas-étage qui vole des auto-radios et fait passer tous les arabes pour des voleurs.

 Dans un monde de clichés, je voudrais vous voir vous entre tuer, prêcheurs et prêcheresses d'un sexe fort, pour que tout le monde comprenne une bonne fois pour toutes, que ni dans l'un ni dans l'une, le Bon n'existe. Écolo, machistes, féministes, végétariens, défenseurs du tiers-monde, la LGBT... Quand allez vous ouvrir les yeux et vous unir, plutôt que de défendre votre propre morceau de fromage et finalement juste passer pour des crevards qui se la jouent perso en toute occasion ? Toutes les luttes finissent à l'eau par souci d'intérêt -et surtout de désintérêt- croisé, du coup on se fait gaver de campagnes démagos et bien pensantes à longueur de temps, pour que finalement rien ne change.  Deux facteurs ressortent clairement de ces échecs : les moyens utilisés ne sont pas les bons, ou bien ces luttes sont laissées aux mains d'abrutis (dans son sens premier).

 À mes yeux voilà ce qu'il en est, je suis victime d'un terrible clivage. J'en peux plus des abrutis.
 Deux poids, deux mesures. Vous voulez redorer le blason de la femme, mais par le biais d'une castration et de la méfiance ?  Vous voulez trouver une nana sympa mais la prenez pour un objet ? Posez vous des questions bordel. Les BONNES surtout.

 Le problème d'une lutte fallacieuse, c'est qu'elle ne recherche en rien l'équité, pour les deux clans opposés, c'est la course à qui en mettra le plus dans la poire de l'autre, pour savoir qui obtiendra gain de cause.. Qui dit gain, dit victoire, dit domination; et sans jouer le Gandhi des bandits, il n'y aura pas de victoire ni de camp du Bien ou du Mal quand on voit des J-F Mayet d'un côté et des Isabelle Alonso de l'autre. Vous vouliez des représentants valables et pas des crache-conneries ? Bah changez de lutte. Féministe ou Machiste c'est has-been.
 C'est d'autant plus stupide car donner de la valeur à ce conflit et à la façon dont il est mené, n'atteste pour preuve que d'un ennui moral, ou d'une furieuse envie inutile de foutre la merde, ou il n'y en a pas besoin.

 On affronte alors le second problème d'une lutte sans aucun désir de justice, c'est qu'aucun des membres actifs de ce combat n'en a quoi que ce soit à faire de la dignité de l'autre : tous les coups sont permis.

 Et là vous vous attendiez à quoi ? Que je me mette à fulminer comme un cerveau malade qui cherche juste à respirer ?

 Que dalle. Pas besoin de tirer sur l'ambulance quand elle le fait d'elle même !
  Franchement, je me penche juste sur ce qui véhiculerait, le plus rapidement , une façon de penser, une manière d'être. Donner comme affiche publicitaire et comme terrain de jeu les médias, laisser la voix être portée par des glands à grande-gueule (pas simple à dire), j'entends par là -malheureusement- les personnes les plus médiatisées ! Celui qui a la PAROLE, a le pouvoir. Prenez donc les paroles d'Hanou', elles touchent un nombre incroyable de personnes, c'est tristement un carton médiatique. Moi, quand je kiffe quelque chose, des films, des musiques, j'aime bien les chanter, m'en inspirer, en répéter des répliques ! Mais quand c'est juste un groupe de personnes qui se donnent en spectacle et qui se prennent trop au sérieux à cause de leur audimat, faut pas s'étonner que ça dérape, que les mœurs changent. Décrire le divertissement par le fait de rire DE l'autre, ce n'est pas rire AVEC l'autre. C'est con, et pourtant c'est exactement le moteur de ces usines à bouse que sont les revues qui étalent la vie et relatent en permanence les bourdes médiatiques, ou des bouts de string qui dépassent d'un jean. Voilà où nous en sommes, tant au premier sens, qu'au sens figuré.
  On repart d'un cas isolé qui doit faire rire ledit audimat, ils aiment, ils s'inspirent, ils refont. Les cours de récré deviennent le théâtre du pire assemblage de dramas inimaginable à l'adolescence, les histoires s'enveniment, les juges assignés aux affaires familiales sont overbookés... C'est un tout, et il va falloir commencer à faire les bons liens. A rompre les mauvais, et à retisser ceux qui doivent l'être.

 On peut gratter plus loin, et parler cette fois-ci du fait que tout conflit prend vie en chacun de nous, sans public un clown n'a pas lieu d'être clown, ne soyons donc pas nos propres clowns.

 Je m'arrête là, sur cet exposé des faits et reviendrai plus tard, avec des idées, pas pour mollarder un peu plus sur ce que le monde-société salit tous les jours un peu plus, mais bien des idées pour tendre vers le changement. ET LE VRAI. Pas celui de Prunelle Carton.

 Je vous laisse en fin d'introduction cette petite fable, que je laisserai volontiers qui que ce soit illustrer, et mettre aux yeux de tous l'ouvrage.


 Bonne lecture.

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 La chasseresse et le monarque

Sur son pouvoir et sur son rocher allongé,
Une savane endormie, ce grand mâle contemplait,
Sur leur branche perchés, de beaux yeux l'observaient,
Ces deux prédateurs que tout pouvait rapprocher,
D'un fossé et de la hantise se distinguaient.
Ni égo ni dignité étaient épargnés.

La chasseresse par son intégrité rayonnait,
Pour le roi, seule l'obéissance avait place,
Par son allure unique, la liberté émanait,
La couronne se voila d'une morne grimace.
La belle robe noire, calmement ronronnait.
De cette attitude, le monarque se lasse.

Calme est sa marche, mais décidé est son pas,
Seul lui, sur cette plaine, de droit régnera.
Intriguée, on venait profaner son arbre,
Par cela, sa quiétude n'était plus de marbre.

Pour qui se prenait elle, elle du sexe dominé ?
Elle allait voir qui était un conquérant né.
Rapidement, le roquet allait me faire face,
De mon obscure fourrure, naîtra sa menace.

Le lion rapidement vint clamer sa requête,
Qui es-tu, femelle pour oser me tenir tête ?
De quel droit te permets-tu de jouer la trouble fête ?
N'as tu pas compris que je surpasse toute les bêtes ?

C'est, outrée, que de son arbre, la belle descendit,
Crocs et griffes sortis, enragée elle lui dit :
Crois tu que je te dois quoi que ce soit, maudit ?
Alors que ton pouvoir est ma seule maladie ?

Outre ton crin et ta croupe, rien n'a d'importance,
Ton genre et ton rôle ne m'inspirent qu'indifférence,
Minable monarque, dont on remplit la panse,
Seul, tu ne serais roi que de l'insuffisance.

Pauvre femelle, qui ne sert qu'à enfanter,
De ne rien dire tu aurais dû te contenter,
Par l'obéissance, tes dires et actes sont hantés.
De te remettre à ta place, me voilà tenté.

De leurs haines sonnaient de bien graves tambours,
La bataille fut écourtée par deux crachats lourds.
Dans un dialogue animé par deux êtres sourds,
Le troisième, discret, en profitera toujours.


 Ironique fatalité, n'est-ce-pas ?

dimanche 25 février 2018

Déroute sans limite.


 A toi dont les yeux croiseront la route aérienne de ces mots, fais leur entendre de prendre leur temps. Je n'ai pas prévu d'installer de radar au détour d'une ligne sans barrière de séparation.
Et salut ! 

Je ne fais plus grise-mine à la sombre pensée qu'est la feuille blanche. Toute cette agitation autour de nous est la bête noire de la concentration, la stabilité sociale passe du blanc au noir comme une équipe de foot changerait d'attaquant sur un an. Je ris jaune si souvent, que je commence à avoir une peur bleue d'être incapable de choisir les bonnes graines d'inspiration; cela afin d'obtenir les plus resplendissant bourgeons de rire.
 Cultiver les mots, récolter des textes... Dans le fond, vous devez avoir compris qu'écrire c'est un peu comme ne pas avoir la main verte, oui, parce que dans le rendu, c'est plus 95% mauvaises herbes et 5% de fruits valables. Ce faisant, si quelqu'un qui écrit devait s'occuper des Jardins Versailles, ces derniers ressembleraient fortement, à celui d'un hectare de mon arrière-grande tante : la pauvre était atteinte d'un Parkinson bien vénère, elle partageait son slip avec une tumeur rectale, n'avait plus qu'une seule jambe et qu'un seul bras. Vous imaginez maintenant, très bien la tronche de son jardin. 

Ne confiez donc pas votre jardin à quelqu'un qui écrit. Il fera pousser des mauvaises herbes partout, ramènera avec lui ses potes qui puent. Ils seront tous ivres, parleront de révolte en jouant de la guitare, puis c'est tout. Ils finiront par s'évanouir trop ronds.

Pendant ce temps-là d'autres jardiniers, bien plus performants, ont réussi à cultiver la résignation et à tenir tête à bien des évènements.. 

"DéZADez de mon champs, les paysans !"

Bref, bien l'bonsoir. Bienvenue dans l'bal du bastos littéraire, ballet burlesque du bretteur qui bave, mais pas des babines.

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Vous aimez rire ? Moi j'adore. 
J'adore me fendre la poire pendant que nos têtes couronnées prennent le temps de nous rajouter inlassablement de nouvelles épines dans les pattes, alors que le quotidien est déjà bien assez stressant... On ne doit pas vivre dans le même monde : certains créent des règles et les autres sont obligés de jouer avec, deux poids, deux mesures.  Quand je dis "on", je dis que "on" est "un con" -un bien joli d'ailleurs-, et que le con le mieux placé du moment, et bien je n'en vois qu'un. Mais bon, pas la peine de mettre de nom sur une odeur. La seule à se mettre du mascara et à se voiler la face, à l'Elysée, ce n'est pas une femme. Faute de goût, notez. 

En janvier dernier, Notre-Dame Des Landes ramassait ses boutures, ses clics et ses clacs, pas d'aéroport supplémentaire chez les croque-maïs pour le moment; cependant quand une telle machine est lancée, il devient complexe de l'arrêter. Ce faisant, si on ne peut pas créer d'infrastructure à un point A, rien n'empêchera de récupérer des taxes et de la thune ailleurs, l'Etat sait faire ça, et à la manière d'Heracles qui lutte contre l'hydre : coupez lui une tête et deux autres repousseront. 

C'est ce qu'il s'est passé. Une construction est compromise, une autre s'annonce. L'annexe aéroportuaire de Nantes reprend donc le fanion, sauf que cette fois-ci il n'y aura pas de champs à protéger (ou à investir) et je doute fortement que nos ministériels laissent échouer ce projet à l'instar du premier. Par ailleurs, comme pour faire passer les épinards auprès des enfants il faut bien crèmer le plat, sauf que nous devons être des enfants pas sages, et que le gras en plus n'est autre que la seconde blague d'Edouard Philippe. Baisser de 10km par heure les limitations sur les routes actuellement restreintes à 90. 

Les raisons évoquées sont les mêmes qu'à chaque réforme concernant notre mobilité : sécurité, écologie... Que du flan, comme d'habitude encore une fois. 
Cependant cela va au-delà d'une stupidité inhérente au fait que ceux qui créent les lois n'en sont en aucun cas concernés par. Ce genre de loi nous pousse à la faute.  

Voilà le crédo d'un gouvernement qui mélange argent facile et promesse de sécurité. Le raisonnement que je suis est d'une simplicité affolante. 

La mortalité routière ne cesse d'augmenter d'année en année, en parallèle au nombre de radars présents ou au développement du matériel de patrouille routière (matez les voitures d'intervention, même les fusées de la NASA n'ont pas une telle puissance). Ainsi, si l'on considère les efforts mis en place par le gouvernement pour nous "sécuriser"; on se rend bien compte que le seul point positif -ne concernant en rien notre sécurité- à retenir de l'histoire, est l'incroyable somme qu'empoche l'Etat sur les amendes liées aux radars : 900 millions d'euros en 2016, une estimation à 25% (cf Le Figaro) de plus pour 2017... Et je vous laisse imaginer pour 2018 à compter de juillet, mois d'application de cette réforme. 

CQFD : on s'en tamponne qu'on crève sur les routes du moment que cela rapporte ! 
Parce que sinon, économiquement parlant -je sais que je suis lourd avec ça- : installer des radars, changer TOUS les panneaux, équiper les bleus de Subaru (les fusées dont je vous parlais), cela ne coûte rien, bien évidemment. Deux poids. Deux mesures. Une fois de plus. 

Passons au nerf de ce problème : vous croyez que la baisse des vitesses maximales limitera les sanctions professionnelles individuelles pour retard ? Modifiera les horaires d'embauche générales pour éviter le stress routier et les accidents liés à la sur-circulation aux heures de pointe ? 
Que dalle.  L'ascenseur ne fonctionne que dans un sens. 
Dans un monde qui ne cesse de vouloir nous faire accélérer (et cela passe aussi par la construction d'aéroport quand on y réfléchit bien), on nous demande d'avoir des comportements ralentis. 
Voilà ce qui se produit quand ceux qui votent les lois n'ont une pénalité que de 3€ pour ne pas se pointer au sénat une journée entière. Il est plus simple d'être celui qui regarde les autres courir, et celui qui court. 

Surtout quand celui qui avance est le seul à se faire rattraper par la loi. 

  Ironique fatalité, n'est ce pas ? 

mercredi 22 novembre 2017

Monnaie frappée et joues roses.



 Flap flap croaw, 
Croaw ce que tu voudras. 
Et bien l'bonjoir.

Infatigable, indubitablement intuitive, puis, inaudible inertie, et merde, divagation et perdition ne font que nous divertir, alors qu'il nous faudrait sans cesse avancer. 
Marche ou crève, c'est bien beau, mais qui marchera, crèvera tôt ou tard; rien n'échappe à un destin naturellement scellé, alors pourquoi vouloir se débattre pour rien, nourrir des causes perdues ? Pourquoi rire ? Si nous finissons tous par canner, à quoi bon ? Mais justement, je pense que c'est cette "dead-line" qui rajoute (à l'instar de thym dans une popote) du goût à la vie.
 Demandez-vous même à Rousseau ! Pour bien vivre, il faut de l'eau fraîche, l'air de la montagne et... de l'opium -tiens j'avais oublié ça moi-. 

Luttons, luttez; nus ou dans la boue, debout dans la rue, ou assis derrière vos écrans. Qu'importe. 

Cependant, allons-y mollo sur les fourches et les pelles -euh c'est pas les bons outils-, pas la peine de les hisser... je ne compte pas parler de la lutte dans le sens gaucho. J'avoue plutôt parler de la lutte morale. De chasser durablement nos mourrons, et pas en s'engrossant de chocolat -non, chère frangine, tu n'expliqueras pas ton problème d'obésité à cause de ça-. 

Considérons la suite, aussi simplement que ce qu'il en est, c'est dire, pas grand chose (et en entendant le NOUS au sens vaste du nous). Parfois pour survivre à nos lacunes morales, nous sommes entre autres amenés (implicitement ou explicitement) à consommer pour nous soulager, ou en tout cas assouvir un besoin primordial d'acquisition. C'est normal, obtenir quelque chose nous procure de la satisfaction. Le truc qui cloche, c'est que plus cela allait, moins nous ne pouvons "acquérir" les biens secondaires de la vie (même si pour certains s'acheter un Iphone passe avant nourrir ses gosses "mdr"). Par la même, donc, le peuple somatise, le sang bout; et malgré que le merdier ambiant ne soit en aucun cas différent de d'habitude, la population active décide de se réveiller (c'est ce qu'on appelle un éclair de lucidité).

Figurez-vous, que cette jeune rancœur croissante, a dû se ressentir lors des manifs de Septembre dernier, qui ont peut-être su faire croître (pas longtemps) une crainte dans l'esprit de nos têtes couronnées : "Et si les français ne consommaient pas assez, ou plus assez, on les entend gueuler sans cesse, depuis peu." 

  Sorti de nulle part (un peu comme les annuaires de beaucoup des membres du gouvernement à ce moment-là), donc, arrive cet amendement qui entendrait éxonérer 80% des français de leurs taxes d'habitation, sur 3 ans -d'ici 2020 quoi-. Le principe est simple, ces 80% sont tirés d'un "barème" aux multiples facettes : critère d'âge, de situation conjugale, de situation professionnelle, de revenus annuels... etc etc. (Ces infos-là, se trouvent sur les sites web du gouvernement et du sénat françooois) 

Je ne suis pas économe de profession, mais dans la situation actuelle de notre belle France, faire un truc pareil, reviendrait ,écono-objectivement parlant, à se tirer au bazooka dans les chevilles. Ou alors à prévoir un contrecoup bien violent, allez-savoir. 
Ce petit bidouillage s'explique facilement, voire même se compare à mon goût à une dévaluation interne de sa monnaie. 
Dans la pratique, ce procédé est devenu un peu complexe. En effet, depuis que la France fait part entière de la Mondialisation, de l'U.E, et encore plus particulièrement de la Zone -si si- Euro, il est impossible à l'Etat français de dévaluer (de lui-même) sa monnaie. Dévaluer, pour les nazes -donc en simplifiant beaucoup-, cela revient à permettre à la monnaie ciblée de perdre de sa valeur actuelle (rapport Rareté = Valeur) face aux autres monnaies : l'importation coûtera plus cher, l'exportation sera cependant boostée, puisque dans l'exemple de marchandises, elles coûteront moins cher à s'acheter avec une autre monnaie (actuellement acheter VERS l'Europe coûte cher). On peut dévaluer une monnaie par le biais d'en créer davantage -de cette monnaie, suivez bon sang-, ou bien directement d'en modifier la valeur sur les cours de l'échange des monnaies. Vous voyez comment dans notre système-Monde se planter est si aisé, si une économie nationale ne tient plus le choc, il faut attendre l'accord des autorités monétaires qui "gèrent" ce schmilblick pour pouvoir agir. On sait tous comment la Grèce s'est vautrée ? Bon bah voilà. 
 Si l'on s'intéresse à l'histoire économique mondiale, les dévaluations monétaires, ce ne sont pas les actes monétaires les plus courants -on préfèrera l'embargo-, elles étaient risquées (inflation) et n'étaient utilisées qu'après des grands crash pétroliers ou monétaires, bref des troubles économiques mondiaux; mais en France, on a jamais eu besoin de tout ça pour dévaluer notre monnaie et presque à chaque fois, nos dévaluations se sont traduites par des échecs, dans le sens où l'inflation ou les plans de rigueur en ont toujours été le résultat.  il faut comprendre que l'économie c'est comme un arbre, si les racines (les gouvernements, les bourses, les banques) sont malades, et bien le ramage de l'arbre et son écorce (l'économie de quartier, les "petits porte-feuilles", un peu vous et moi) subissent aussi la maladie, sans avoir rien demandé, mais on refera pas la Nature, hein.  . 

Bref, revenons-en à nos mourrons, le gouvernement Macron décide donc de pallier à la relance économique en nous soulageant, non pas de troubles moraux, mais de taxes d'habitation (si ça se fait). Reste à voir si cette décision forte singulière agisse positivement sur notre économie nationale... Auquel cas, si cela ne se passe pas bien... Nous n'aurons qu'à aller nous faire voir chez les Grecs.



Ironique fatalité, n'est-ce-pas ? 

samedi 9 septembre 2017

Rémission et aberration.


Aveugles et mal-voyants, 
Debonaires et ploucs, 
Bien le bonjour. 


Ôtons le malentendu, et ne parlons pas en malotrus -vous aurez la lettre du Père Noel à Mère Nature, promis-. J'ai poussé ma démarche au vice, comme Maurice; mais tout de même, faut-il vraiment que je me mette à vous faire des dessins ? En est-on arrivé au point, où la démarche littéraire devrait s'abaisser à l'image de l'élixir, dont on respecterait davantage le contenant que le contenu ? 

Pour avoir bu pas mal de saloperie à moins d'1 euro, laissez-moi vous dire que la bouteille était jolie à voir, mais moins à boire; une jolie illusion pour les yeux, qui devrait contenter le palais de tout le monde ?
J'pensais pas qu'on en était arrivé à ce stade là. J'pensais pas avoir à contenter des lecteurs à la gâchette, je ne pensais pas que qui que ce soit se forçait à lire, et si tel était le cas, pourquoi s'arrêter à la moitié du chemin ?

Moi qui pensais que la linéarité amenait à la fidélité, et que la fidélité amenait à la compréhension, mais en fait, ce n'est rien de tout cela. On en est arrivé au stade où cela deviendrait presque un devoir d'être clair, précis, rigoureux et constant dans sa démarche; triste constatation quand je parlais il y a de cela quelques jours, des casquettes que l'on portait et qui nous poussaient à "honorer" notre rôle, comme si la reconnaissance du statut s'obtenait et se méritait. Si reconnaissance il était question. 

Sauf que la recherche de l'indignation n'est pas une quête de reconnaissance. Et que parfois, s'arrêter à l’esthétique de la bouteille, sans même déchiffrer le contenu, ce n'est pas rendre service ni au vin, ni à la bouteille.    

Mais passons, on ne peut pas simplement être borgne et se prendre pour le roi des aveugles. "A bons voyants, salut". 


Cependant, quoi de mieux comme amorce, que vous mettiez les pieds dans mon plat, que vous marchiez dans un piège tellement apparent, que je puisse jubiler de mes propre constations et conclusions. Et oui Morray, quand tu penses que seules la forme et la linéarité comptent, tu oublies peut-être de te dire, que derrière chaque mot, chaque tournure, il y a une idée, qui aussi simple qu'elle puisse être, n'attend pas d'être lue, mais juste comprise, dans son complet diapason. 

Bienvenue cette fois-ci, dans mon puzzle, à moi. Qui de jour en jour et de semaine en semaine, compte de plus en plus de pièces; et qui ne se distingue pas par l'unicité d'une seule pièce, mais par l'imbrication de tout élément avec son prochain (à la base c'est le bête principe d'un puzzle, mais s'il faut dire les choses -et donc vous prendre pour des simplets- et bien je vais dire les choses, quitte à perdre les lecteurs qui passent par là).  

C'est bien là, toute la magie d'une vraie démarche, entendue et comprise, ne rien dire, tout signifier, tout laisser en morceaux, mais jamais soi-même pré-assembler, mais peut-être n'êtes vous pas simplets, et juste avaient l'habitude qu'on mâche tout, inlassablement tout. Et que là, je vous donnais des morceaux trop gros à avaler. 

Si je devais dire les choses, et commencerai donc, à moi-même décrypter ce que j'avance (j'le fais déjà pour moi, histoire de pas pondre non plus de la rubrique chiens et chats écrasés) et bien je n'aurais qu'à vous dire cela.
Quand je parle de merde-culture, de désinformation, c'est à l'image d'un gros sandwich Domac, tout prêt, constitué d'éléments trouvables partout, mais que l'on préfère manger tout assemblé, pré-mâché, on en oublie la façon de faire, on se laisse porter par la facilité; et bien voilà, cette sale habitude a pour certains, déjà contaminé leur façon de lire.

Cuisiner un hamburger maison, c'est facile, lire de soi-même, en grattant les éléments et en tissant les liens essentiels, c'est plus dur, mais ça reste à la portée de tout être humain.

Que personne ne s'étonne plus que je sois fatigué d'expliquer, une idée, c'est si simple... Mais faire les bons liens, c'est un choix personnel, si vous votre choix à vous, c'est de vous indigner pour la forme et pas pour le fond, grand bien vous fasse. Mais encore une fois, c'est bien à l'image de notre société. Manifester sans savoir pourquoi on sort dans la rue; critiquer, mais sans avoir vraiment mis le nez dans le problème pour en comprendre l'inhérente subtilité. 
Proposer une solution à ça ?
Faut juste arrêter d'être un peu con. Mais ça, ce n'est pas une solution à image publique, ça fonctionne aussi quand vous écoutez vos proches vous raconter des billevesées (les faire passer pour la norme qui plus est) et vous la soutenir. 
Le monde est empli de paradoxes, mais ce ne sont pas des solutions qui sont à proposer, c'est juste une cruelle compréhension. A l'instar d'un cancer, il n'y a pas de remède miracle, il faut juste bouffer de la chimio. 
Bah voilà, ça sera pas joli à voir, mais si personne ne comprend, il n'y a pas de solution. FAUT JUSTE SE RÉVEILLER !!!! (Et se sortir un peu les doigts du nez.)

Vous voulez une illustration idiote de ce que j'avance quand je parle de subtilité inhérente vis-à-vis de ce que j'écris, bon bah ok. 

"Quand un homme a faim, il vaut mieux lui apprendre à pêcher, ou lui donner le poisson ?"
Faites le bon lien, et vous gagnerez la super cagnotte de 500 euros. 

Mais bref, vous voyez ça, c'est ce qu'on se doit vraiment mutuellement. Vous me donnez des retours, moi, je vous donne le retour de votre retour. C'est cadeau. 

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Allez, on arrête de tergiverser. Voici la lettre retour du Père Noël à la Mère Nature

"Ma Chère primordiale, 

Je m'en vois navré que cet échange puisse être notre ultime discussion; tu le sais toi-même, ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier. Et nous n'avons pas à parler de fatalité, et toi et moi savons bien pourquoi. Il n'est pas de bon prêcheur ad vitam aeternam, puisque celui qui comprend qui nous sommes, se détache de notre possible existence et intériorise donc que nous ne sommes juste que des concepts, des symboles. Les meilleurs partent donc toujours les premiers. Je regrette juste que pour toi, il puisse s'agir d'une réelle disparition. 

Je n'ai pas su comment recevoir ta lettre, à dire vrai. Je ne sais pas si je dois la prendre tel un reproche, ou comme une simple requête. Là est bien la limite de nos propres statuts, et encore plus du mien. Avec tes Enfants, il est compliqué de savoir ce qui désormais est réalité ou fiction. De cette nuance naît mon angoisse, de ce décalage est née ma réticence. Tu l'as bien toi-même... Mêmes les enfants capricieux et méchants ont droit à ma "générosité"... 

Que puis-je être alors ? Le symbole du mensonge ? Un vieillard gâteux, qui doit récompenser, même à tort ? Je suis devenu un homme corrompu, pas par mes actes ni par le rêve et la joie que j'apporte chaque année dans le cœur  et l'esprit de ces enfants qui vivent dans la bonté, mais corrompu par l'image faussée que certains peuvent désormais avoir de ma "Justice". 

Quelle image renvoie-je ? Tes petits ont trafiqué celui que j'étais, à l'image de leur nouvelle "Existence", plus qu'un symbole, je suis devenu le plus grand partenaire de boissons gazeuses; quel avis m'a-t-on demandé ? Aucun. Quelle place a-t-on laissé à l'imaginaire dans notre mythe réciproque ? Aucun. 

Les Hommes concrétisent tout, comme si ce qui pouvait leur échapper, devenait une nuisance. Tu me parlais d'un amour donné à chacun, mais leur as-tu offert la tolérance du non-dit ? Leur as tu donné la force de juste sentir les choses, en dehors d'attiser leur besoin -et je te reprends si tu me le permets-  de tout nommer ? 
Il en va de même pour ce que tu m'as demandé. Comment pourrais-je leur offrir quoi que ce soit de tout ça ? 

Toute récompense se mérite, et le seul cadeau que j'aimerais faire à tes petits qui bafouent tout, c'est un voyage dans le sac de mon affreux frère. On se sert de moi pour parler de générosité, mais qui aimerait être généreux avec de tels diables. Quand bien même dans l'âme de certains, la bienfaisance puisse toujours être là, mais je ne vois que bien trop d'hypocrisie dans la démarche de certains, à qui l'on a promis merveilles et cadeaux s'ils devenaient sages, et qui ne feront qu'attendre d'avoir leurs présents pour revêtir leurs cornes et leur méchanceté et repartir pour de nouveaux mauvais tours. 

Ce que je te reproche là, c'est d'avoir été la meilleure mère du Monde, mais de ne jamais avoir appris à tes enfants à devenir des parents; créer choses et êtres vivants les a rendus vaniteux et orgueilleux, à tel point qu'ils ont eu besoin, comme tu le disais, de créer des êtres surhumains pour excuser leurs vices. Tous deux savons que c'est la réelle hérésie. 
Et pourtant, je sais que tu les as engendrés plein de bonne volonté et désireux d'amour, mais vois à quel point, leur Evolution, les a eux-mêmes corrompus. 

Leur monde ne pourrait pas être plus concret qu'il ne l'est, mais tous se réfugient dans des illusions, qui leur dicteraient presque comment vivre. Peut-être aurais-tu dû les créer méchants et irascibles, Ils n'auraient crû qu'en eux-mêmes, trop fâchés de pouvoir (ou devoir) se reposer sur quelqu'un ou en une quelconque idée. 

Peut-être je regrette alors d'être une idée, ou d'être ce symbole. Si l'on doit croire à moi, pour de mauvaises valeurs, juste pour s'attacher à moi; je refuse. Quitte à croire en quelqu'un, pourquoi tout d'abord ne pas vouloir croire en soi ? Surtout si c'est pour transgresser des valeurs qui leur apporteraient à tous le vrai bonheur. Outre le fait de déballer un cadeau, et d'en avoir le cœur qui palpite. 

Quand, tes chers enfants ont-ils oublié que la joie et la surprise étaient deux sensations innées ? 

Je suis las, de tout ça. 
Et je ne saurais leur apporter quoi que ce soit. Tout ce qu'ils pourraient posséder de meilleur, est déjà en eux.
Qu'ils en prennent conscience. Avant d'agir en enfants gâtés.


Ne te vexe pas, et laisse-les grandir.
Tes "petits".

Cordialement nôtre."

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J'en resterai là pour aujourd'hui. 


mardi 29 août 2017

Mon beau sapin, roi des tarés.

Enfants de la Lune, 
Dissidents de tous les temps, 
Encore une fois, bonjour et bienvenue ici. 


J'admets maîtriser la procrastination, puis de nature, j'ai pris du retard, dans ma compréhension de ce grand Tout, de cette partie de jambes en l'air que pour une fois j'aurais refusé si je l'avais pu. Je disais donc, je déteste prendre de l'avance quand le temps finit TOUJOURS par défaire ce qui n'est pas fait en le prenant, elle vous plaît pas cette tournure de phrase ? Bah moi, si. Alors tant pis pour vous. 

Moi qui n'aime pas prendre d'avance, je vais en prendre aujourd'hui. Le mois d'août n'est toujours pas révolu, mais il n'est jamais trop tôt pour faire sa lettre au Père Noël. D'ici que Macron, macro-minimise les importations de jouets, et booste l'importation des lotions pour la peau, les gamins n'auront plus qu'à jouer avec du fond de teint, et du rouge à lèvres. En se maquillant comme des clowns, planquant leurs impuretés sous deux bonnes couches de peinture. (Ah mais c'est ce que font déjà nos petits fragiles ?)
C'est pas ça, ASSUMER.
Quoi ? Macron président de la poudre aux yeux ? 
 C'est pas ça, ASSURER.
Ça vous fait marrer ? Moi pas.

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Une lettre au Père Noël de la part de Mère Nature. 

"Cher Père Noël, 
Mon temps m'est compté, ces quelques mots seront peut-être même à l'instar d'une dernière volonté. 

D'où tu es, tu le sais, et tu le vois. mes pauvres petits ne sont plus très sages. Je sais que tu vois qu'ils me nuisent à moi-même, moi qui les ai mis Sur le Monde, moi qui leur ai offert autre chose qu'une simple Vie. Oui, je leur ai donné l'Evolution.  
Je leur ai donné des sentiments, pour qu'ils s'émerveillent, je leur ai offert le doute, pour que d'eux mêmes ils avancent. Je refuse de me dire que tout est perdu. Je refuse d'abandonner ma chair à elle-même, maintenant que je me rends compte que ce ne sont pas les êtres responsables que je croyais avoir éduqué en mon sein. 

J'ai tout fait pour eux, tout.

 Ils ont oublié que s'ils étaient tels qu'ils sont, c'est qu'ils étaient eux aussi le fruit d'un amour. Le fruit d'une volonté. Nul ne les a vraiment placé là où ils sont maintenant. Sauf qu'en rien je ne les ai jamais regrettés, bien à l'inverse... Je leur ai à tous donné la pensée et l'imagination, ils les ont mal interprétées, et plutôt que de croire en eux, ils ont donné toutes leurs forces à des êtres surhumains qui n'existaient pas.

Penses-tu qu'ils se sont sentis abandonnés ? 

Je te dis tout cela et je sais cependant que les juger, en partant de ce que nous sommes tous deux, n'est pas sain, car toi et moi, sommes des idées, après tout. Et en tant qu'idées, nous sommes ce que nous sommes car l'Humain nous a nommés ainsi. Eux qui sont de simples créations, ont voulu renverser cette tendance qu'ils ont tous cru négative, ils nous ont limités à des représentations, des mots et noms.
Crois-tu que les humains auraient dû naître aveugles ?  

Je me suis souvent reprochée de les avoir trop gâté, tu sais. Ils peuvent tout explorer, fouler tous les sols, s'adapter à presque tous les climats. Ils se reproduisent vite, et sont d'eux-mêmes aptes à aimer leur prochain. J'ai créé un être qui pouvait être juste...
Mais non. Pour eux, tout ne revient qu'à la possession, s'ils sont créations, c'est qu'ils sont soumis; de là, ils veulent contrôler la vie, ils veulent devenir maîtres d'un destin, destin qui n'a jamais été qu'une illusion de logique dans le temps ? 

Pourtant, je suis leur Logique, la seule.

Je les ai mis au défi, plus d'une fois. Ces nuits durant lesquelles mon souffle était si froid que j'en ai recouvert le Monde de glace, ces journées ensoleillées où j'ai voulu déchirer la terre elle-même, à en faire soulever les océans. Te remémores-tu aussi ma fureur, qui brûle toute vie, et assécherait un continent aussi vite qu'une source ne se tarirait si l'on venait à en obstruer son flux. Mais rien n'y change. Pour eux, tout n'est que fatalité. 

S'il n'y avait que ça...

Je pense aussi à ma Sœur jumelle. Même Elle, ils ont eu besoin de la nommer, de la connoter. De lui faire transgresser son rôle, et ses venues mornes. Ils veulent la maîtriser. Ils veulent qu'elle ôte son linceul, pour pouvoir l'examiner et la comprendre.
 Oui, notre chère Mort, les effraie plus que de raison, ces si petits êtres qui se voudraient invincibles. Ces êtres qui aimeraient occuper le temps, de manière illimitée.
Mes chers petits, qui gâchent la valeur de l'Unique. Car là était la limite de la Vie. Elle est singulière, et Unique. 

Ecoute, je ne me plaindrai pas davantage. Tout ceci n'est plus qu'affabulation de toute manière pour eux, puisqu'ils croient être leurs propres géniteurs, en oubliant que l'aberration fait partie de l'équation de la vie, aussi. Et que peut-être alors, sont ils leur propre aberration. Si aptes à tout comprendre, et pourtant si loin de leur essence initiale.
Ecoute, si je devais tout de même te demander de faire un geste pour eux. Voilà ce que j'aimerais que tu fasses. 

Reprends-leur l'espoir. Redonne-leur la confiance. 
Cesse de leur apparaître comme un mérite, je sais tout aussi bien que toi, que mêmes les enfants qui maltraitent les autres ont des cadeaux. 
Offre-leur un miroir à main dans lequel ils y verraient ce qu'ils sont vraiment. 

Oh et s'il te plait, dis aux terroristes du Père fouettard de viser les politiciens, ces faux maîtres, qui croient encore plus que les autres humains, qu'ils sont les possesseurs de mes enfants. Je ne veux plus qu'on effraie mes petits, qui ont le droit d'être ce qu'ils sont. Cependant, je rêve que contrôler les autres, devienne le pire cauchemar de toute l'Humanité. 

Cordialement nôtre." 

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J'en reviens au maquillage.
Ça me fait pas rire quand encore une fois, plutôt que de vous taire, et donc vous "exprimer" à tord, vous avez jugé bon, de voter pour ces clowns, qui se maquillent, et qui nous font assumer à tous, le poids de cette mascara-de (ça c'est drôle). Personne n'a compris que plus nous allions voter par défaut et par "devoir", moins nos votes vaudront quoi que ce soit, et ça pourquoi ? 

Parce qu'à chaque fois, nous nous faisons tout beaux et toutes belles.
Toutes belles pour aller voter. 
Voter pour notre propre gangrène.
A chaque fois nous élisons des guignols, qui sortent tous de la même mère galeuse. 
A chaque fois nous finissons par vouloir les voir partout, sauf à ce poste. 

Et personne ne s'est encore dit qu'on était vraiment des blaireaux mal-finis ? 
Chaque fois nous en sortons (dans les rues, quand ça va vraiment pas) déçus, mais à chaque fois, nous repartons pour un autre tour. J'en viens même à imaginer tout ce que ces urlub-élus peuvent bien dire de nous. 

J'imagine le dialogue que pourraient avoir 4 coureurs de relais, qui savent bien que le bâton finit toujours par changer de main, mais que jamais en aucun cas, le bâton ne changera d'équipe. 
Bah voilà, sauf que non, un pays ce n'est pas une équipe fermée, non, désormais nous avons l'indécence d'être devenus pire que ça.
Des chiens qui ramènent le bâton, tous les 5 ans, dans les mains de cette équipe qui ne joue que pour son club, qui n'en a même plus rien à foutre de son vrai "public", qui se contente de nous imaginer, vous et moi, entrain de manger toute la merde que l'on nous sert dans les médias, comme si les acheteurs de Voici, avaient défini la norme sociétale (j'ai toujours dit que c'étaient des sales types).

C'est plus possible. Cela n'aurait jamais dû l'être. 
Je défends l'idée dans laquelle nous luttons tous ensemble pour nous tous, je ne veux pas lutter pour certains de mes prochains en tout cas. On m'a déjà forcé dans ma scolarité à paraître plus idiot pour être toléré par les autres. C'est normal ça ? 

Mais comment ça va se passer ?  On va refaire brûler des voitures, jeter des pavés, ré-instaurer un nouvel ordre, puis quoi ?
On remplacera les précédents tyrans par de nouveaux tyrans. Et pourquoi ? Parce qu'une part de la société est pas fichue de réfléchir d'elle même, qu'il y a encore des gens qui mélangent aides sociales et argent de poche, et parce que notre système est à l'image de la majorité : plus besoin d'être combatif, plus besoin de réfléchir, allons nous faire engrosser dans une boîte de nuit, consommons ce que les pages de pub nous font voir, limitons nous à ce que l'on nous dit, et ne doutons plus DE RIEN. 

Société qui fait gerber, système qui fait gerber. 

Vous vous souvenez de mes "Petits Biscuits ?", bah félicitations, nous sommes tellement devenus ignobles pour nous-même, que nous nous auto-recrachons, c'est ça de remâcher trop longtemps le même étron. Quand tu peux plus faire impasse sur la texture, tu t'intéresses au goût, et voilà où on en est. 

C'est notre plus beau cadeau. Ne plus seulement être dans la mouise, mais la sentir tous les jours, gentiment s'installer dans tout ce que nous appréciions. 

Mais, allons enfants de ce foutoir, fouinons, farfouillons, dans cette foire, forçons nous à vérifier viscéralement, les vices qui voguent grâce à ce vent mauvais, fendant les vagues de notre vertu. Vindicatifs, nous avons vendu nos vœux et nos rêves, voilà ce qui nous a rendu si veules, nous vacillons sans vivacité dans cette purée de pois, plus personne ne nous parlera; perdus, qui voudra à nouveau prendre nos pinces, pour nous permettre de nous envoler  ? 
A moins, que bien sûr, il n'appartienne qu'à nous, de nous dé-chaîner. Sans que quiconque n'ait le temps de crier gare.

A bientôt.



"Ce qui caractérise le mieux la faiblesse, c'est l'extrême mobilité avec laquelle on la voit passer successivement de la peur à l'espérance et de l'espoir au découragement." 

Louis-Philippe de Ségur






vendredi 18 août 2017

C'est pas moi, et pourtant j'ai pas d'soeur.

Bonjour fils d'Aphrodite
Bonsoir filles d'Arès.


 Le puzzle s'assemble lentement. Les pièces pâles et plates pullulent, parfois leur placement me rend perplexe, palpables petites plaques atrophiées qui nous poussent à vouloir les placer sans prendre garde à la placide voisine. Bienvenue dans notre jeu d'assemblage à tous.

Amour et Guerre sont toujours de mise lorsque l'on veut que sa civilisation prospère.
 La Guerre apporte triomphe, gloire, argent, territoires et assise diplomatique. La guerre est à l'instar du foot, un sport de gentlemen, jouer par des rufians.
Tandis que l'amour, cette sublime symphonie, mère de complicité, amitié, sexualité, rire et j'en passe... Nous rapproche tous les uns des autres, nous crée des souvenirs, nous lie, nous sépare, nous unit, nous distingue. Bref, l'amour est un mic-mac des plus complexes, mais outrageusement positif (même si parfois l'amour est synonyme de "leçon de vie : voyages et naufrages Vol. 1").
  Faîtes la mouche et pas la guêpe bzzz bzzz.
Puis si l'amour est le sentiment initial, n'aboutit-il pas à autre chose ? Non, non je ne pensais ni au mariage ni au divorce, mais à la procréation. Bon, à en juger par la trombine de certains, ce n'est pas toujours fait avec amour, ni avec envie, mais songeons à cette boucle infernale...

Pour faire la guerre, il faut des Hommes, en chair, en os, avec une activité cérébrale, si dit qu'un soldat dans l'infanterie, en ait eu un le jour de son enrôlement.. Mais revenons-en à nos moutons. Des êtres humains sont nécessaires pour en tuer d'autres, cependant, pour faire ces fameux humains, il faut de l'amour (ou des mères porteuses -mais c'est encore un autre débat-), aboutissant donc à des bébés, puis à des enfants, puis à de jeunes adultes, qui vont finir par engrosser les rangs des armées, puis par la suite à nourrir la fosse publique (ou commune haha) des champs de bataille.
Engagez-vous, qu'ils disaient. 

La boucle archaïque s'arrête là. Elle s'arrête ici, car les guerres changent, et l'amour aussi par la-même. L'amour devient numérique, les guerres téléguidées; les massacres se perpétuent, sauf que plutôt que d'empiler des cadavres de soldats, ce sont des dépouilles d'enfants que l'on entasse, et il ne faut pas croire que les larmes des présumés meurtriers coulent. Non. Un missile n'a pas de sentiment, celui ou ceux qui l'amorcent, non plus. 
D'ailleurs à la manière d'un missile français (ou de l'ONU par extension), vous croyez vraiment qu'une famille qui finit par lâcher ses enfants à la DDASS parce que les parents ne sont pas fichus de s'en occuper correctement ou que faute de quoi, la consanguinité, la merd'éducation, le banditisme ou le fameux #A15ansons'aimaitmaisçac'étaitavant, ont ruiné la vie de famille ? A quand reconnaître les fautes... Puis, c'est ça faire des enfants ? Promettre une vie de merde à une progéniture à moitié voulue... C'est ça l'amour ? Je ne savais pas.
Bienvenue au 21e Siècle. 

Siècle où les règles changent, car nous changeons aussi;  adaptation, choc culturel, diversification (mélange social, ethnique, racial); tout est de mise quand on doit constater et entendre clairement qu'une population évolue.
 Mais, évoluer c'est bien, sauf quand on fait les sagouins avec tout ce qui -encore une fois- touche à l'essence de Nous : la vie. 

Dansez donc dans ces doctrines débilitantes, dormez debout, dédaignant vous débattre au lieu de donner de vous-même, nous devenons ces dindons, se dandinant docilement, tandis que nous devrions transmettre, traquer ce théâtre de tartines et de comptines relatant du tragique mais terriblement tordant, trafic de nos tourments; traitons de ce qui nous taraude, tabassons les tartes qui nous vendent ces détestables tourtes qui troublent nos têtes et nous contaminent de turpitude.

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S'il est des sottises humaines que nous ne saurions corriger -je vous épargne cette peine pour le moment, mais c'est seulement une question de temps, tout vient à point à qui sait se tendre-, nous ne devons pas oublier que nous sommes les maîtres du Pardon, veuillez m'en excuser, je suis désolé de l'évoquer. Mais, peu s'en faut de reconnaître que la maxime "L'Erreur est humaine mais le Pardon est divin" est justifiée, bien des fois ou fort parfois (si vous voulez vous la jouer français dans le texte, petites larves).
En effet, toute querelle connaît une fin, après la pluie vient le beau temps, et donc à toute situation belliqueuse s'impose trois résolutions possibles : 
- La Haine, qui s'installe, et qui va finir par créer le dégoût (de l'autre), lui-même amenant à l'oubli (de l'autre), à l'ignorance (de l'autre), parfois à la violence (vis à vis de l'autre) et donc aux cakes (de maman). 
-L'omission, tout le monde se lasse, une guerre épuise tout protagoniste y participant, du coup la querelle se finit en statut quo et rien ne s'est jamais passé dans le meilleur des mondes. 
-Le pardon (aaaaaah qu'on l'aime le pardon), les deux êtres (ou davantage si l'on apprécie guerroyer en groupe) finissent par entendre et comprendre leur(s) différend(s), on fait table rase de l'enculerie, une bonne accolade et la vie reprend alors son cours : "Copain comme cochon, vient donc à la maison que l'on se caresse le fi..."

Vu d'ici, et sûrement pour la grande majorité de nous tus, la troisième résolution semble la plus "Charlie" qui poserait à toute personne se confrontant à une autre. Cependant, le pardon ne vous a-t-il jamais paru hâtif, trop facile, une excuse est si facilement soufflée, comme s'il s'agissait du moyen le plus rapide et le plus lâche afin de conclure une situation de conflit, en sauvant les meubles. Pourquoi fuir le combat ? La lutte après tout c'est un partage, houleux, certes, mais un partage; et qui plus est, une affirmation des deux partis. Argumentaire de l'enfer, rage, confiance en soi, bluff, rudesse franche, chacun son ou ses armes.  Il y en aura pour tous. 
Je ne condamne pas le pardon, ses vertus sont réelles, mais parfois, il s'agit d'une fuite. Il nous fait contourner le problème, évitant la discorde. Parfois c'est nécessaire, mais de temps à autre, si nous gueulions davantage, les abus de certains ne passeraient pas comme une lettre à la poste, tolérés par nos "âmes divines" qui pardonnent sans cesse, ôtant à toute excuse le peu de valeur qu'elle possédait.
Oui, arrêtons de tout excuser, car la conséquence d'un pardon excessif, est l'acceptation, l'asservissement. Pur et méchant. 

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Il en va aussi de notre responsabilité propre à tous. Avons-nous besoin, d'être pardonné, ou d'avoir l'amont (le privilège) de pouvoir pardonner; comme si un étau moral se créait, enfermant ceux qui demandent ou attendent le pardon, entre l'âme "charitable" qui pardonne et l'erreur ou la situation préalable amenant à ce besoin de pardon. Comme si le Juste était possesseur de la force du Pardon, et que le fautif ou coupable était lui prisonnier de son acte. 
Je ne sais pas si j'ai été clair, puis vous auriez me dire que je ne l'ai pas été, derrière votre écran, je n'en saurais rien. 

Pardonner c'est bien, comprendre c'est mieux. C'est là que je pense que nous pourrions avoir toujours fait fausse route à propos du "Les bons comptes font les bons amis", après tout, un bon compte pourrait entendre "Résoudre un problème à l'amiable". Bien entendu, toute situation ne se prête pas à cela, certains actes (meurtre, blessures, viol, esclavagisme, racisme) sont intolérables et il en va de soi qu'ils deviennent impardonnables, puis si parti pris il y a, la question sur le pardon ne se pose pas, par contre, une notion d'éthique nous pète aux dents à ce moment-là. C'est aussi à cet instant-là que vous comprenez ou compreniez déjà la LIMITE du pardon. 
 Ethique universelle ?
 Non.
 Pardon universel ... ?
 Non plus.

Si chacun a sa notion de l'excès et du pardon, tout n'en devient que conflit, l'éthique devient personnelle et non commune.Celui qui pardonne devient donc comme le Renard de la fable, il vit au dépens de qui l'écoute.
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En parlons de bons entendeurs, sarcasme.. 
Qui sans cesse et sans vergogne, pardonne à outrance ou même ne condamne jamais ? Encore une fois, dans ce tableau crotté, que je ne voudrais en aucun cas déchausser du mur, nous y sommes au centre. On croit gérer, mais on est juste digéré. Société qui est constituée de millions (ou milliards) d'êtres humains, mais qui a renié que pour faire un Tout, il fallait une infinité d'individus, purement individuels. Nous avons aussi du mal à faire la part des choses entre vivre pour soi, et seulement se fondre dans la multitude. 
N'est-ce pas étrange que "Même un enfant, aussi jeune puisse-t-il être (ça entend les fœtus haha) est déjà UN INDIVIDU". Dans notre monde, dans tous les codes sociaux qui existent, nous sommes, dès que nous apparaissons, nous sommes donc tous soumis aux mêmes règles Humaines. 
Ainsi va-t-il falloir arrêter de pisser dans les violons, si nous sommes tous logés à la même enseigne question lois basiques (oui parce que si on doit parler des lois fiscales, ça reviendrait à parler du H de hache, qui existe mais ne sert à rien, hormis à souffler), cela entend qu'éthiquement, nous sommes tous aptes à comprendre la morale de bas-étage : "Fais pas ci, fais pas ça" ou "Peut-être que fracasser la tête de ce gamin à la pelle, c'était pas bien". Mais non, si code moral il y a, alors code moral universel il n'est pas vraiment (dans l'application). Qu'est-ce qui traite du sexisme ? Qu'est ce qui évoque l'abus du délit de faciès et du libre arbitre, dans notre joli monde de liberté et d'Egalité ? Qu'est ce qui permet aux partis discriminatoires d'exister alors que la base même de notre société entend qu'aucun homme n'est différent vis-à-vis de ces droits et de sa liberté ? Quand a été évoquée la dernière fois qu'un vieux débris vous a marché sur le pied, grillé dans une file d'attente et ne s'est MÊME PAS excusé ? 
Vous me direz que ce sont des exemples stupides, mais n'a-t-on pas créé puis n'adaptons-nous pas toutes nos lois, sur de la jurisprudence ? 
Il serait si aisé de créer un vrai code moral traitant de nos vraies valeurs, de vraies situations, un code du savoir-vivre, qui lui aussi serait donc inventé à base de cas concrets... La jurisprudence. Illustrant donc une nouvelle Déclaration des Droits du Citoyen (et pas Homme), plus juste, moins vague, moins bafouée et moins bafouable, plus humaine; qui au profit de la "Pitié" et de la "Bien Pensance" ferait naître "la Compassion et l'Ecoute de son prochain". Encore faudrait-il que notre état laïque (haha encore une fois) ne fasse pas intervenir l'Eglise, qui interviendrait sur la notion "de liberté de croire en un ami imaginaire"; nous pourrions ainsi évoquer le doute, plutôt que de prêcher "Une seule Réalité" (Cf. Kant et le Pape). Nous pourrions créer la notion de libre-appartenance et de choix de croyance, plutôt que de se prétendre neutre (et je suis encore entrain de me marrer). Ainsi, l'Eglise redeviendrait ce qu'elle a toujours été : un pédiluve dans lequel on se lave les mains, ou un jardin pour grands enfants à l'imagination fertile. (Et je le dis avec une vraie sympathie pour l'coup)

Vous imaginez donc un code du savoir-vivre, que nous utilisons vraiment tous les jours, à la place de 15 articles donc Les Gouvernements sont les premiers à se foutre royalement, ne prenant donc une application réelle que lorsque l'on les lit et que nous nous disons "Oulala c'est pas bien de chier sur son voisin", chose que finalement, nous allons tous finir par faire, un jour ou l'autre. Je rêve d'un monde dans lequel la politesse est toujours de rigueur, où la querelle existe, mais qu'elle n'est pas envenimée, nos insultes redeviendraient des mots drôles, et nous arrêterions de tout dramatiser lorsqu'une phrase est tranchante mais sans injure. Un monde où nos lois nous rendent forts, plutôt que soumis à une fausse protection. Nos rapports redeviendraient humains, elle ne serait pas belle la vie ? 
-Et là je viens de moucher tous ceux qui croyaient que je ne rêvais à rien de joli.-

Cependant, bienvenue, bienvenue chez les rois du vite-fait mal-fait, les précoces de la démocratie, nous citoyens français (entre autre, si ce n'est citoyens du monde), respectables dignitaires de la crasse sociale et du non-respect de l'Autre (à tel point que nous serions xénophobes, sans même avoir besoin d'une quelconque distinction d'origine). C'est vrai quoi, quitte à vouloir changer les choses, autant bien le faire. Res-publica (chose commune en latin) à la noix, qui refile le cancer à qui s'en rapprocherait trop près, devenue la tumeur est dans le pré. 

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Revenons-en à nos protagonistes initiaux. Si j'ai attaqué par l'amour et la guerre, ce n'était pas pour succinctement vous embrouiller. Peut-être avez-vous fait le lien, et si non, c'est tout simple. L'Amour et la Guerre, sont deux concepts que nous déclarons et que nous "exécutons" en pleine possession de notre responsabilité. Tous deux nous éloignent comme nous rapprochent, et si personne ne croit que nous ne nous en servons pas pour changer (ou évoluer), je pense qu'il s'agit d'un tord. Tant par nos erreurs, que par nos choix, l'être humain s'est toujours illustré dans la guerre et l'amour, à tel point que si nous n'avons pas l'impression de vraiment changer, nos engagements et notre responsabilité reprennent bien vite le pas, nous rappelant que si nous n'avions pas changé, nous serions toujours des sous-êtres, sans souvenir, sans regret, sans âme, en fait. 
Qui n'a jamais fait d'effort par amour ? Qui n'a jamais été traumatisé par un acte barbare commis ? Qu'est ce qui nous ferait ressentir la moindre chose sans ça ? 
Un sentiment de responsabilité exacerbé, la responsabilité de l'âme. Là se pose alors le problème que je souhaitais initialement soulever. 
Qu'il s'agisse du pardon, de la culpabilité, de notre amour ou de notre besoin de combattre... Ne prenons-nous tout pas trop cela au sérieux ? 
Nous devenons prisonniers de ces rôles, de ces masques, que nous pensons revêtir de plein gré sans pour autant nous rendre compte que nous perdons notre humanité lentement mais sûrement. Nous prenons trop au sérieux nos diplômes, nos postes, nos affinités, nos rôles; nous finissons même par nous en imposer des devoirs. 
Et si vous croyez qu'effectuer avec soin son devoir transformerait qui que ce soit en personne responsable voire respectable, je pense que vous et moi faisions fausse route. Ce n'est pas en se mettant des plumes dans l'baba que l'on devient un coq de combat. Pourquoi devenons-nous si spécialisés en tout ? Tout en nous acharnant de plus en plus à prouver notre richesse individuelle, tout en cherchant de plus en plus à comprendre notre identité ? Bordel, on nous fait courir derrière de faux besoins (et je ne parle même pas des biens matériels), on nous fait croire que la responsabilité s'obtient, alors que du principe même avec lequel nous venons au monde, soit tout le monde est initialement responsable, soit personne ne l'est. Par ailleurs, on nous demande d'être les meilleurs individuellement, alors que peu importe le domaine, il y a de la place POUR TOUT LE MONDE. Et je dis surtout ça vis-à-vis du monde du travail. Des emplois il y en a, mais des enculés qui choisissent d'ouvrir les postes ou non, il y en aussi, et pas mal, même. 

Là, vous avez perdu le fil, vous vous dîtes que j'suis foutu, que l'on comprend officiellement plus rien, j'vais clarifier. 

-Tout être humain pense et peut donc réfléchir -sauf peut-être mon ancêtre, la nazie-, créer, détruire, salir comme embellir toute chose. 
-Même un nouveau-né est considéré comme un être humain (ok, c'en est un, mais question élaboration et communication, il ne faut pas griller les étapes, tout vient à point à qui sait reconnaître la valeur du Temps) 
-Nous possédons des droits sociaux, civiques, citoyens, qui finalement nous valent d'être censurés, jugés inadéquats, mal exprimés ou j'en passe les excuses bidons pour être dé-responsabilisé (encore une fois, par qui et/ou par quoi)
-Nous avons créé un système de liberté qui nous réprime (sans oublier qu'une personne privée de liberté est une personne jugée irresponsable) 
-Nous nous croyons responsables et à la base de tout, mais en réalité, on a donné tout le pouvoir aux pourris, tout en se disant qu'après tout "la force c'est le vote" ou que "faire la grève aussi"; on ne se serait pas auto dé-responsabilisé ? 

Bref, rien ne vous choque ? Je n'ai rien contre de la nuance ou même mettre de l'eau dans son vin (même si c'est vraiment un truc de fiotte, faut l'dire), mais quand trop de nuances s'entremêlent, ce n'est plus avoir un avis mitigé ou même avoir une grande ouverture d'esprit. Non, c'est juste se laisser balader, se faire limer les fesses au gravier et à la Bien Pensance. Cela reviendrait à donner du crédit au pire schizophrène de la Terre, et se convaincre que mélangés, le pire et le meilleur s'annulent.
 Mais j'en peux plus de prétendre bien vivre quand tant le monde que je fréquente, que les idées du système (celles s'y opposant et celles allant dans sa direction) sont à gerber de banalité; au point de se dire que les bandits enferment les innocents, que ce sont les fruits pourris du panier (moi qui écrit cette saloperie puis toi, toi et toi qui la lisent) qui se posent les questions; ou encore que les tâchons-enfants issus d'un accident entre une main et un mouchoir puis une tierce personne soient dans le droit de diagnostiquer un complexe d'infériorité à l'échelle sociale, juste parce qu'on les a bercé trop près du mur et que maintenant ces derniers "osent" ouvrir leurs becs pour prêcher que la seule réalité c'est que le système est bien fait, et que personne ne sait s'y adapter, tout cela en se sentant donc supérieur... Grand bien vous fasse alors, bande de tourtes, je préfère encore être un ratage incapable de vivre en paix avec un système que je ne reconnais pas comme juste et donc incapable de m'y adapter, plutôt que d'être un rat qui se complaît dans ses propres déjections, tout fier d'être du "bon" côté du mur. 
Sauf que gros débilos, un mur ne sert qu'à séparer un espace d'un autre, à dénaturer un côté au profit de l'autre. C'est ça l'égalité ? Non ça c'est du nazisme; et si dit qu'il soit idée ou question d'un complexe d'infériorité, je me complais alors à être le petit, pour pouvoir dire : "T'as raison, Grand Con". Au moins, ça rime et pas besoin de faire de chichi. 

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Vous savez quoi, j'adorerais être simplement jaloux de ceux qui vivent bien de tout ce merdier, cependant, cela m'ôterait toute ma responsabilité. Tant individuelle, que sociale. Je n'aime pas les autres, en effet, je n'ai pas non plus de mal à l'admettre, si je devais choisir entre vivre en communauté ou seul, je pense que pour une palette de cas, je préférerais sûrement dans 80% des situations vivre tout seul. 
Mais la vie c'est pas juste ça, et ça même les putains d'égoïstes doivent le comprendre. Que ce n'est pas en ramant tout seul, ou en vivant en autarcie, que le monde va s'améliorer. Plus la rupture sociale sera grande, plus les groupes organisés en joueront, et plus l'idée d'un pouvoir partagé (si dit que le pouvoir soit vraiment nécessaire) ou d'une société unie, reculeront. 
Je ne veux pas rêver d'une issue sans défonçage de scalps, ni châtiment, je ne suis pas bon, je rêve que ceux qui se marrent de produire de la bouffe pour une planète entière tout en regardant des civilisations entières crever de faim, se retrouvent lynchés sur une place publique. Je rêve d'entendre les pourris avouer leurs crimes pour qu'une vraie haine commune les frappe. Je rêve de laisser ces mecs forts d'être "responsables" assumer leurs erreurs, mais que personne, jamais ne les pardonne, à la manière d'Aldo Raine (Inglorious Basterds), que l'on grave au couteau sur le front de ces salopards ce qu'ils sont vraiment, plutôt qu'ils se cachent pour expier leurs crasses. 
Je n'ai pas d'espoir en l'Humanité si elle ne se réveille pas, et pourtant je cultive l'idée qu'en harmonie, tant les asociaux et que les extravertis peuvent vivre sur la même Terre. Dans l'Amour et la Guerre, comme nous l'avons toujours fait. Notre amour pourrait se focaliser sur nos prochains, tous nos prochains; nos guerres pourraient juste viser à empêcher les profiteurs de sévir sur cette terre. 
Et bien que la rédemption puisse exister, je refuse de croire que, qui ait vraiment mal agi la mérite. Cependant, si la mauvaise danse qui se trame sous nos yeux perdure, sans que jamais nous ne fassions rien, et bien peut-être, et je dis bien peut-être. 
Nous serions les seuls responsables de tout ça. Et encore une fois, les terroristes, qui nous donnent la peur d'être civils, tandis que faire sauter (au C4) un gouvernement, créerait une vraie peur, aux juste concernés.

Voilà, si vous avez survécu à tout ça, je vous remercie. 

La lame suggère, que longue, l'âme,
S'enfonce en ces troubles, remous et fluctuations, 
Comme un clou dans un noeud de bois brut. 
Courroucée, la révolution se dessine, 
Dans cet océan de mots, l'idée se noie,
Tandis que le rêve crépite, tel une magnifique flamme. 
Et toutes ces pensées deviennent mères de révolution. 
Comme si ces lettres, ces douces notes en rut, 
Se liaient de passion, idyllique cyprine. 
Comme une mauvaise moisson, dans un pays sans roi, 
Carnage littéraire duquel ne naît aucun drame, 
Dans cette futaie morne, où chaque feuille chante à la rébellion. 
Dans cet orchestre dyphonique, sans corde ni flûte. 
Où je me tiens debout, la tête dans une bassine. 
Et bien que le confort nous réchauffe, de notre fureur naquît quand même le froid.