samedi 9 septembre 2017

Rémission et aberration.


Aveugles et mal-voyants, 
Debonaires et ploucs, 
Bien le bonjour. 


Ôtons le malentendu, et ne parlons pas en malotrus -vous aurez la lettre du Père Noel à Mère Nature, promis-. J'ai poussé ma démarche au vice, comme Maurice; mais tout de même, faut-il vraiment que je me mette à vous faire des dessins ? En est-on arrivé au point, où la démarche littéraire devrait s'abaisser à l'image de l'élixir, dont on respecterait davantage le contenant que le contenu ? 

Pour avoir bu pas mal de saloperie à moins d'1 euro, laissez-moi vous dire que la bouteille était jolie à voir, mais moins à boire; une jolie illusion pour les yeux, qui devrait contenter le palais de tout le monde ?
J'pensais pas qu'on en était arrivé à ce stade là. J'pensais pas avoir à contenter des lecteurs à la gâchette, je ne pensais pas que qui que ce soit se forçait à lire, et si tel était le cas, pourquoi s'arrêter à la moitié du chemin ?

Moi qui pensais que la linéarité amenait à la fidélité, et que la fidélité amenait à la compréhension, mais en fait, ce n'est rien de tout cela. On en est arrivé au stade où cela deviendrait presque un devoir d'être clair, précis, rigoureux et constant dans sa démarche; triste constatation quand je parlais il y a de cela quelques jours, des casquettes que l'on portait et qui nous poussaient à "honorer" notre rôle, comme si la reconnaissance du statut s'obtenait et se méritait. Si reconnaissance il était question. 

Sauf que la recherche de l'indignation n'est pas une quête de reconnaissance. Et que parfois, s'arrêter à l’esthétique de la bouteille, sans même déchiffrer le contenu, ce n'est pas rendre service ni au vin, ni à la bouteille.    

Mais passons, on ne peut pas simplement être borgne et se prendre pour le roi des aveugles. "A bons voyants, salut". 


Cependant, quoi de mieux comme amorce, que vous mettiez les pieds dans mon plat, que vous marchiez dans un piège tellement apparent, que je puisse jubiler de mes propre constations et conclusions. Et oui Morray, quand tu penses que seules la forme et la linéarité comptent, tu oublies peut-être de te dire, que derrière chaque mot, chaque tournure, il y a une idée, qui aussi simple qu'elle puisse être, n'attend pas d'être lue, mais juste comprise, dans son complet diapason. 

Bienvenue cette fois-ci, dans mon puzzle, à moi. Qui de jour en jour et de semaine en semaine, compte de plus en plus de pièces; et qui ne se distingue pas par l'unicité d'une seule pièce, mais par l'imbrication de tout élément avec son prochain (à la base c'est le bête principe d'un puzzle, mais s'il faut dire les choses -et donc vous prendre pour des simplets- et bien je vais dire les choses, quitte à perdre les lecteurs qui passent par là).  

C'est bien là, toute la magie d'une vraie démarche, entendue et comprise, ne rien dire, tout signifier, tout laisser en morceaux, mais jamais soi-même pré-assembler, mais peut-être n'êtes vous pas simplets, et juste avaient l'habitude qu'on mâche tout, inlassablement tout. Et que là, je vous donnais des morceaux trop gros à avaler. 

Si je devais dire les choses, et commencerai donc, à moi-même décrypter ce que j'avance (j'le fais déjà pour moi, histoire de pas pondre non plus de la rubrique chiens et chats écrasés) et bien je n'aurais qu'à vous dire cela.
Quand je parle de merde-culture, de désinformation, c'est à l'image d'un gros sandwich Domac, tout prêt, constitué d'éléments trouvables partout, mais que l'on préfère manger tout assemblé, pré-mâché, on en oublie la façon de faire, on se laisse porter par la facilité; et bien voilà, cette sale habitude a pour certains, déjà contaminé leur façon de lire.

Cuisiner un hamburger maison, c'est facile, lire de soi-même, en grattant les éléments et en tissant les liens essentiels, c'est plus dur, mais ça reste à la portée de tout être humain.

Que personne ne s'étonne plus que je sois fatigué d'expliquer, une idée, c'est si simple... Mais faire les bons liens, c'est un choix personnel, si vous votre choix à vous, c'est de vous indigner pour la forme et pas pour le fond, grand bien vous fasse. Mais encore une fois, c'est bien à l'image de notre société. Manifester sans savoir pourquoi on sort dans la rue; critiquer, mais sans avoir vraiment mis le nez dans le problème pour en comprendre l'inhérente subtilité. 
Proposer une solution à ça ?
Faut juste arrêter d'être un peu con. Mais ça, ce n'est pas une solution à image publique, ça fonctionne aussi quand vous écoutez vos proches vous raconter des billevesées (les faire passer pour la norme qui plus est) et vous la soutenir. 
Le monde est empli de paradoxes, mais ce ne sont pas des solutions qui sont à proposer, c'est juste une cruelle compréhension. A l'instar d'un cancer, il n'y a pas de remède miracle, il faut juste bouffer de la chimio. 
Bah voilà, ça sera pas joli à voir, mais si personne ne comprend, il n'y a pas de solution. FAUT JUSTE SE RÉVEILLER !!!! (Et se sortir un peu les doigts du nez.)

Vous voulez une illustration idiote de ce que j'avance quand je parle de subtilité inhérente vis-à-vis de ce que j'écris, bon bah ok. 

"Quand un homme a faim, il vaut mieux lui apprendre à pêcher, ou lui donner le poisson ?"
Faites le bon lien, et vous gagnerez la super cagnotte de 500 euros. 

Mais bref, vous voyez ça, c'est ce qu'on se doit vraiment mutuellement. Vous me donnez des retours, moi, je vous donne le retour de votre retour. C'est cadeau. 

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Allez, on arrête de tergiverser. Voici la lettre retour du Père Noël à la Mère Nature

"Ma Chère primordiale, 

Je m'en vois navré que cet échange puisse être notre ultime discussion; tu le sais toi-même, ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier. Et nous n'avons pas à parler de fatalité, et toi et moi savons bien pourquoi. Il n'est pas de bon prêcheur ad vitam aeternam, puisque celui qui comprend qui nous sommes, se détache de notre possible existence et intériorise donc que nous ne sommes juste que des concepts, des symboles. Les meilleurs partent donc toujours les premiers. Je regrette juste que pour toi, il puisse s'agir d'une réelle disparition. 

Je n'ai pas su comment recevoir ta lettre, à dire vrai. Je ne sais pas si je dois la prendre tel un reproche, ou comme une simple requête. Là est bien la limite de nos propres statuts, et encore plus du mien. Avec tes Enfants, il est compliqué de savoir ce qui désormais est réalité ou fiction. De cette nuance naît mon angoisse, de ce décalage est née ma réticence. Tu l'as bien toi-même... Mêmes les enfants capricieux et méchants ont droit à ma "générosité"... 

Que puis-je être alors ? Le symbole du mensonge ? Un vieillard gâteux, qui doit récompenser, même à tort ? Je suis devenu un homme corrompu, pas par mes actes ni par le rêve et la joie que j'apporte chaque année dans le cœur  et l'esprit de ces enfants qui vivent dans la bonté, mais corrompu par l'image faussée que certains peuvent désormais avoir de ma "Justice". 

Quelle image renvoie-je ? Tes petits ont trafiqué celui que j'étais, à l'image de leur nouvelle "Existence", plus qu'un symbole, je suis devenu le plus grand partenaire de boissons gazeuses; quel avis m'a-t-on demandé ? Aucun. Quelle place a-t-on laissé à l'imaginaire dans notre mythe réciproque ? Aucun. 

Les Hommes concrétisent tout, comme si ce qui pouvait leur échapper, devenait une nuisance. Tu me parlais d'un amour donné à chacun, mais leur as-tu offert la tolérance du non-dit ? Leur as tu donné la force de juste sentir les choses, en dehors d'attiser leur besoin -et je te reprends si tu me le permets-  de tout nommer ? 
Il en va de même pour ce que tu m'as demandé. Comment pourrais-je leur offrir quoi que ce soit de tout ça ? 

Toute récompense se mérite, et le seul cadeau que j'aimerais faire à tes petits qui bafouent tout, c'est un voyage dans le sac de mon affreux frère. On se sert de moi pour parler de générosité, mais qui aimerait être généreux avec de tels diables. Quand bien même dans l'âme de certains, la bienfaisance puisse toujours être là, mais je ne vois que bien trop d'hypocrisie dans la démarche de certains, à qui l'on a promis merveilles et cadeaux s'ils devenaient sages, et qui ne feront qu'attendre d'avoir leurs présents pour revêtir leurs cornes et leur méchanceté et repartir pour de nouveaux mauvais tours. 

Ce que je te reproche là, c'est d'avoir été la meilleure mère du Monde, mais de ne jamais avoir appris à tes enfants à devenir des parents; créer choses et êtres vivants les a rendus vaniteux et orgueilleux, à tel point qu'ils ont eu besoin, comme tu le disais, de créer des êtres surhumains pour excuser leurs vices. Tous deux savons que c'est la réelle hérésie. 
Et pourtant, je sais que tu les as engendrés plein de bonne volonté et désireux d'amour, mais vois à quel point, leur Evolution, les a eux-mêmes corrompus. 

Leur monde ne pourrait pas être plus concret qu'il ne l'est, mais tous se réfugient dans des illusions, qui leur dicteraient presque comment vivre. Peut-être aurais-tu dû les créer méchants et irascibles, Ils n'auraient crû qu'en eux-mêmes, trop fâchés de pouvoir (ou devoir) se reposer sur quelqu'un ou en une quelconque idée. 

Peut-être je regrette alors d'être une idée, ou d'être ce symbole. Si l'on doit croire à moi, pour de mauvaises valeurs, juste pour s'attacher à moi; je refuse. Quitte à croire en quelqu'un, pourquoi tout d'abord ne pas vouloir croire en soi ? Surtout si c'est pour transgresser des valeurs qui leur apporteraient à tous le vrai bonheur. Outre le fait de déballer un cadeau, et d'en avoir le cœur qui palpite. 

Quand, tes chers enfants ont-ils oublié que la joie et la surprise étaient deux sensations innées ? 

Je suis las, de tout ça. 
Et je ne saurais leur apporter quoi que ce soit. Tout ce qu'ils pourraient posséder de meilleur, est déjà en eux.
Qu'ils en prennent conscience. Avant d'agir en enfants gâtés.


Ne te vexe pas, et laisse-les grandir.
Tes "petits".

Cordialement nôtre."

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J'en resterai là pour aujourd'hui.