Flap flap croaw,
Croaw
ce que tu voudras.
Et
bien l'bonjoir.
Infatigable,
indubitablement intuitive, puis, inaudible inertie, et merde,
divagation et perdition ne font que nous divertir, alors qu'il nous
faudrait sans cesse avancer.
Marche
ou crève, c'est bien beau, mais qui marchera, crèvera tôt ou tard;
rien n'échappe à un destin naturellement scellé, alors pourquoi
vouloir se débattre pour rien, nourrir des causes perdues ? Pourquoi
rire ? Si nous finissons tous par canner, à quoi bon ? Mais
justement, je pense que c'est cette "dead-line" qui
rajoute (à l'instar de thym dans une popote) du goût à la vie.
Demandez-vous
même à Rousseau ! Pour bien vivre, il faut de l'eau fraîche, l'air
de la montagne et... de l'opium -tiens
j'avais oublié ça moi-.
Luttons, luttez; nus ou dans la boue, debout dans la rue, ou assis derrière vos écrans. Qu'importe.
Cependant, allons-y mollo sur les fourches et les pelles -euh c'est pas les bons outils-, pas la peine de les hisser... je ne compte pas parler de la lutte dans le sens gaucho. J'avoue plutôt parler de la lutte morale. De chasser durablement nos mourrons, et pas en s'engrossant de chocolat -non, chère frangine, tu n'expliqueras pas ton problème d'obésité à cause de ça-.
Considérons
la suite, aussi simplement que ce qu'il en est, c'est dire, pas grand
chose (et en entendant le NOUS au sens vaste du nous). Parfois
pour survivre à nos lacunes morales, nous sommes entre autres amenés
(implicitement ou explicitement) à consommer pour nous soulager, ou
en tout cas assouvir un besoin primordial d'acquisition. C'est
normal, obtenir quelque chose nous procure de la satisfaction. Le
truc qui cloche, c'est que plus cela allait, moins nous ne pouvons
"acquérir" les biens secondaires de la vie (même si pour
certains s'acheter un Iphone passe avant nourrir ses gosses "mdr").
Par la même, donc, le peuple somatise, le sang bout; et malgré que
le merdier ambiant ne soit en aucun cas différent de d'habitude, la
population active décide de se réveiller (c'est ce qu'on appelle un
éclair de lucidité).
Figurez-vous,
que cette jeune rancœur croissante, a dû se ressentir lors des
manifs de Septembre dernier, qui ont peut-être su faire croître
(pas longtemps) une crainte dans l'esprit de nos têtes couronnées :
"Et si les français ne consommaient pas assez, ou plus assez,
on les entend gueuler sans cesse, depuis peu."
Sorti de nulle part (un peu comme les annuaires de beaucoup des membres du gouvernement à ce moment-là), donc, arrive cet amendement qui entendrait éxonérer 80% des français de leurs taxes d'habitation, sur 3 ans -d'ici 2020 quoi-. Le principe est simple, ces 80% sont tirés d'un "barème" aux multiples facettes : critère d'âge, de situation conjugale, de situation professionnelle, de revenus annuels... etc etc. (Ces infos-là, se trouvent sur les sites web du gouvernement et du sénat françooois)
Je
ne suis pas économe de profession, mais dans la situation actuelle
de notre belle France, faire un truc pareil, reviendrait
,écono-objectivement parlant, à se tirer au bazooka dans les
chevilles. Ou alors à prévoir un contrecoup bien violent,
allez-savoir.
Ce
petit bidouillage s'explique facilement, voire même se compare à
mon goût à une dévaluation interne de sa monnaie.
Dans
la pratique, ce procédé est devenu un peu complexe. En effet,
depuis que la France fait part entière de la Mondialisation, de
l'U.E, et encore plus particulièrement de la Zone -si si- Euro, il
est impossible à l'Etat français de dévaluer (de lui-même) sa
monnaie. Dévaluer, pour les nazes -donc en simplifiant beaucoup-,
cela revient à permettre à la monnaie ciblée de perdre de sa
valeur actuelle (rapport Rareté = Valeur) face aux autres monnaies :
l'importation coûtera plus cher, l'exportation sera cependant
boostée, puisque dans l'exemple de marchandises, elles coûteront
moins cher à s'acheter avec une autre monnaie (actuellement acheter
VERS l'Europe coûte cher). On peut dévaluer une monnaie par le
biais d'en créer davantage -de cette monnaie, suivez bon sang-,
ou bien directement d'en modifier la valeur sur les cours de
l'échange des monnaies. Vous voyez comment dans notre système-Monde
se planter est si aisé, si une économie nationale ne tient plus le
choc, il faut attendre l'accord des autorités monétaires qui
"gèrent" ce schmilblick pour pouvoir agir. On sait tous
comment la Grèce s'est vautrée ? Bon bah voilà.
Si
l'on s'intéresse à l'histoire économique mondiale, les
dévaluations monétaires, ce ne sont pas les actes monétaires les
plus courants -on préfèrera l'embargo-, elles étaient risquées
(inflation) et n'étaient utilisées qu'après des grands crash
pétroliers ou monétaires, bref des troubles économiques mondiaux;
mais en France, on a jamais eu besoin de tout ça pour dévaluer
notre monnaie et presque à chaque fois, nos dévaluations se sont
traduites par des échecs, dans le sens où l'inflation ou les plans
de rigueur en ont toujours été le résultat. il faut
comprendre que l'économie c'est comme un arbre, si les racines (les
gouvernements, les bourses, les banques) sont malades, et bien le
ramage de l'arbre et son écorce (l'économie de quartier, les
"petits porte-feuilles", un peu vous et moi) subissent
aussi la maladie, sans avoir rien demandé, mais on refera pas la
Nature, hein. .
Bref,
revenons-en à nos mourrons, le gouvernement Macron décide donc de
pallier à la relance économique en nous soulageant, non pas de
troubles moraux, mais de taxes d'habitation (si ça se fait). Reste à
voir si cette décision forte singulière agisse positivement sur
notre économie nationale... Auquel cas, si cela ne se passe pas
bien... Nous n'aurons qu'à aller nous faire voir chez les Grecs.
Ironique
fatalité, n'est-ce-pas ?