Animées et Animés,
Folles et fous,
Consommatrices et Consommateurs,
Lectrices et Lecteurs,
Vous et... Vous !
Bienvenue aujourd'hui encore sur Sorire... Bien, bien suite à cet article d'Amen... Je ne peux m'empêcher de frapper là où tous souffrons (plus ou moins). Vous l'aurez aisément deviné, car j'ai confiance en vous, cet article sera consacré à l'argent.
Oui, oui, je reprendrais un terme employé sur mon premier article... Les êtres humains se devraient d'être comme des pièces finalement... Mais cette fois-ci, le tas sonnant et trébuchant d'acier brillant, ne regroupe que des pièces identiques. L'une ressemble à l'autre et vice-versa.
Monde bouffé par l'argent, société de consommation totalement basée sur les capitaux... L'argent autrefois si physique, dicte encore notre destin certes, mais est comme le vent, invisible. On nous parle de hausse de marchés par ci et baisse de marchés par là. C'est terrible de ne rien comprendre à ce qui nous "dirige", autant politiquement et économiquement, nous en sommes donc tous aux même point : noyés dans un flux de discours et de descriptions insensés, ne cherchant qu'à nous endormir, si je puis me permettre.
Mais je m'égare, je vais donc me lancer dans le vif de la plaie (ou du sujet), qui nous tord tous de douleur en permanence, influençant plus ou moins nos vies, jouant plus ou moins avec nous...
Encore une fois, la dérision me servira peut-être, mais à ne pas prendre au premier degré, j'ai peur d'y mettre trop de franchise... N'hésitez pas à disclaimer, à apprécier, à rire ou à pleurer... Je suis votre repose-tête... Bonne lecture !
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L'argent comme moyen de muselage ? Lié à l'argent, vient directement le travail... Quel est le lien, vous direz peut-être vous... Le lien le voilà, réforme gouvernementale, délocalisation, harcèlement quotidien... Vous voulez vous rebeller ?
Aucun soucis, c'est votre droit... Cependant, aussitôt dans la rue, vous êtes prévenus : " Ratez une seule minute de votre poste et je vous vire, compris sale esclave ?! ". Qui dit viré, dit moins d'argent, voire beaucoup beaucoup moins... Votre famille, votre femme, vos enfants, tous ont besoin de vous de vous pour vivre, comment pourrez vous offrir la casquette Nike à votre petit ? Ou alors la barbie princesse Casse-Bonbon à la petite peste... Sans oublier la robe rose de votre femme ?
Vous ne pouvez donc pas vous permettre de rater une pauvre matinée de travail, pour exercer un bien pourtant si "normal", qu'est la manifestation de votre opinion et le droit de grève.
Vous ne rêvez pas, l'employeur est un esclavagiste... Menaçant et empêchant le salarié d'affirmer son opposition à de stupides réformes qui sont de plus en plus (de nos jours) fréquentes et abusives. Le lien prend réellement forme ici donc. L'état peut se permettre d'affirmer que le peuple ne manifeste pas et donc peut appliquer ce qu'il veut quand il veut (je parle de l'état encore)... L'argent permet donc d'écraser la liberté d'expression, de façon bien malhonnête en plus : "Vous voulez parler, très bien mais après je vous vire..."
Comment donc empêcher plus d'un quart supplémentaire de la population française de se rajouter aux mouvements grévistes ? Facile, ils ont des revenus faibles ou très faibles pour la plupart, un coup de fil du chef d'Etat à quelques uns de ses amis haut-placé : "Empêche tes boulets de manifester et je te propose un poste en temps que ministre de la perversité et de la malhonnêteté d'ici 2012, sinon, je te vire toi aussi de ton poste et j'y place mon cousin (par exemple)." Face à cette offre si mensongère et si menaçante, le chef d'usine sait très bien ce qu'il faut faire... Et c'est ainsi que l'usine continuera de fonctionner le lendemain avec un mot de la direction, promettant de licencier quiconque irait manifester aujourd'hui...
De plus malhonnête en plus immonde, vous entrez, vous, pions impuissants, dans une immense loi du silence, douloureuse et violente. Cependant, il faut savoir que si cette majorité populaire si minoritaire économiquement, se décidait à faire ce qui devrait être normal, les promesses si déloyales des dirigeants ne pourraient pas prendre effet. Tous garderaient leurs emplois et les réformes ne seraient peut-être pas si facilement applicables.
Je prends appui et exemple, sur les révoltes Tunisienne, très récentes. Les plus démunis ont désobéi à ce muselage financier, résultat de ce "sacrifice", leur peuple est enfin "libéré" de Ben Ali, dirigeant plus ou moins dictateur. Et oui, la révolte des plus petits engendre encore la chute des plus grands. Malheureusement les européens et français sont peut-être plus confortables dans leur position défavorisée, nous sommes encore en moyen de nous poser la question à la veille d'un changement politique.
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Des sociétés de consommation de plus en plus abusives... Les contrastes entre prix élevés et salaires misérables ? J'exagère certainement un peu, ou peut-être pas assez...
Comment définir une société de consommation ? Simplement par le fait de dire qu'il s'agit d'une société au sein de laquelle, les consommateurs sont amenés à consommer, toujours plus, créant des dettes certes mais répondant à cet "appel" de la consommation. Les causes ? Des envies croissantes de production de la part des grands PDG, des pubs de plus en plus attractives par notre besoin de "gober"et de ressembler aux autres, je cite : "l'uniformisation ou bien la perte d'identité humaine" (Amen).
Bref, on nous vend une image prédéfinie, nous sommes amenés à être préfabriqués, et bêtement, nous achetons ! Mais non, nous sommes sensés pouvoir réfléchir, et nous tombons dans le panneau ! C'est terrible de se faire berner encore, et donc de faire prendre du bon temps à cette bande d'escrocs.
Mais finalement nous serions presques destinés à effectuercette dépense futile et inutile, nous sommes si facilement influençables. Pour en revenir donc à cette société de consommation abusive, je dirais presque, que désormais, consommer fait partie de nos moeurs, non pas consommer pour le besoin, mais plutôt, le besoin de consommer. L'argent... Chose totalement créée par l'homme, va devenir maîtresse de l'homme. Il faut admettre que son coté brillant, sa peau si douce, ses formes si fines et si rondes à la fois, ainsi que ses multiples utilités peuvent faire tourner la tête de plus d'un et plus d'une surtout ! Ne nous fions plus à ses divers charmes, mais plutôt à tous les vices qu'elle nous fait commettre pour que nous la possédions et tous les inconvénients qu'elle entraîne : oubli de sa personnalité, activité robot, attractivité de plus en plus forte pour les pubs... Bref, un poison fatal !
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La question à se poser désormais... C'est comment en sommes nous arrivés ici... Et comment pouvons-nous stopper la machine infernale ? Il me semble que c'est impossible. L'unité populaire pour détruire un tel système ne fonctionnerait jamais. L'homme gagne tellement plus à consommer et donc à se donner une image (qui maintenant reviendrait à ne plus en avoir d'ailleurs), qu'à justement se défaire d'une ressemblance avec d'autres. Malheureusement, l'investissement obligatoire et donc sacrifice par le même moment, effraie femmes et hommes. Seul le résultat immédiat compte !
Nous sommes prisonniers autant que pour les manifestations donc, par l'image et la possession de l'argent. Débilisés par ce besoin de posséder encore plus tout le temps, à répondre à des critères permanents de mode et de vogue. C'est stupide, ne méritons nous pas de faire mieux ?!
Ne pouvons nous pas, nous élever de cette couleur dorée, qui nous fait miroiter tant de mensonges et tant de "rêves" ? N'avons nous pas vécu sans argent ? Ne nous portions pas si bien, sans bourses et autre marchés de capitaux ? Avions nous besoin de dématérialiser nos valeurs les plus chères et de les transformer en pièces brillantes ?
Nous pouvons tout faire, cependant, il faut que tout le monde s'y mette en même temps, pour que l'effet prenne réellement. Peut-être qu'un jour, n'aurons nous plus besoin de vendre nos corps pour vivre ? Nos enfants ne seront peut-être plus esclaves de la consommation et de toute la merde artificielle nous entourant en permanence ?! Tout ceci reste à voir et à prouver. Le temps nous manquera surement... Nous n'aurons peut-être même pas le temps suffisant pour le faire...
Que de destin fragile et si facilement détournable. L'homme malgré sa position hautaine face à la nature, n'est pas même fichu de résister à ses créations...
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Sachant que ce discours ne peut pas forcément toucher et concerner tout le monde, je m'arrête ici, en espérant que vous poursuiviez cette réflexion. Tout en vous demandant ce que vous feriez, si cette unité populaire voulant changer notre mode de consommation finirait par naître.
Malgré sa toute puissance, l'homme se laisse rapidement martyrisé et séduire par ses inventions. Autant qu'un écrivain tomberait amoureux d'un de ses personnages fictifs, ou qu'un président de sa Rolex. En proie à l'argent, nous tous, ne prenons que de temps à consommer, sans se rendre compte que nous nous enclavions dans une position indélicate.
Effectivement, là où l'homme est mortel, l'argent lui est immortel. Nous ne pouvons lutter contre ce pseudo-ennemi qu'en assumant et en faisant plus attention à la place que nous donnons à l'argent de tous les jours.
Je vous laisse ici, vous, citoyens lecteurs, réfléchissant pour beaucoup d'autres.
Merci encore de votre lecture.
"Si l’argent ne fait pas le bonheur… Rendez-le !"
Jules Renard
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