lundi 24 mars 2014

Lorsque la sérénité devrait devenir ennemie de la colère..


Amis du soir,
Lecteurs du jour,
Penseurs du crépuscule,
Philosophes du petit matin...

Je vous souhaite la bienvenue aujourd'hui encore.
Que dire donc sur la présentation de ce jour... Comme vous pouvez le lire depuis bientôt une vingtaine d'articles, notre petit duo est remonté à bloc... Critique sociale, politique, économique... Tournure dérisoire d'attitudes impardonnables, nous mettons (ouh ouh je frémis) nos vies en danger... Ou alors justement, ne vivons-nous pas mieux depuis que notre expression est libre... ?
Cependant, toute œuvre et tout artiste nécessitent une forte dose d'inspiration... La nôtre finalement, ne serait-elle pas le refus, l'opposition -constructive- ou la colère ?
Tel un maître peintre cherchant à créer une nouvelle couleur, nous piochons dans chacune de ces propositions pour créer nos propres réflexions, et donc vous donner à lire, un pur écrit nous étant personnel...

Cependant, cette approche particulière de la colère, cette maîtrise de soi... Mettrait-elle en doute notre sérénité et donc notre « calme »... ? Oui la sérénité, cet état, aussi inutile qu'un cerveau dans la caboche d'un politicien français, est censée être une situation dans laquelle un individu, doit être calme, tranquille, dépourvu de toute agitation... De tout trouble... Une mer d'huile où aucune écume ne « gâche » la surface plane de cet équilibre...
Sérénité, étant aussi hypocrite que le monde dans lequel nous vivons... Comment passer pour illégitime auprès des autres ? Facile, adapter un comportement n'étant pas serein, ne plaisant donc pas à un idéal trop commun à tous... «  Ah !? Regardez-le, il n'est pas serein... Il est trop franc, continuons à rester les bras croisés, mais en étant serein. Sa colère l'aveugle, ce n'est plus lui qui parle... C'est une bête !! »
Malheureusement, la sérénité se heurte à une réalité terrible. L'être humain, hormis si il ne pense pas, n'est pas et ne peut pas être serein. Chaque avis de chaque chose, nous rendrait donc angoissés, troublés... Illégitimes aux yeux de tous... Un monde de bêtes... Finalement, n'est-ce-pas ce que nous sommes ?
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Commencent donc ici mes explications...
Effectivement, si la sérénité doit être l'annonciatrice de la vérité ! Oui je vous le dis, chères brebis et chers moutons ! La sérénité ! C'est elle la lumière... La lumière de la vérité ! Sans elle, vous passez pour des cons et personne ne vous écoute... ! C'est elle qui prouve que vous n'êtes pas possédés, par Satan ! Mon Dieu ! Contemple ceci, juge donc de l'audace de ces troublés à venir critiquer notre manipulation totale...

Voilà ce qu'aurait dit un illuminé bercé trop près du mur, à mon avis. Prônant à son peuple dépourvu de cerveau, une vérité rendant chacune des critiques qu'on lui fait illégitime. Si ici, c'était une petite satire de la religion, nos régimes font de même avec nos humoristes... Les rendant troublés, animés, dépourvus eux (si l'on en croit la définition) de toute sérénité. Ils feraient donc ces témoignages (les humoristes) par la simple envie de « foutre le bordel », les gens les discréditent donc, ils paraissent à tous « profanateurs du Saint État »...
Encore une fois, ce sont les individus, qui avalent et gobent gracieusement tout ce qu'on leur met sous le nez, qui créent cette situation catastrophique. Si l'on nous sépare, nous n'avons plus de poids de parole. Sérénité ne serait pas le seul mot de cette série de mots qui nous rendent si différents des autres et qui nous trient de manière à « limiter et mater les émeutes naissantes » tel que l'aurait dit un bon ministre de l'Intérieur.
Effectivement, dans la famille de Sérénité, nous trouvons le mot Folie, Possession, Rebelle, Adolescent, Marginal... Bref, ces quelques mots si bien utilisés pour dénigrer, sont un bon moyen de discréditer la première « trop grande gueule », qui s'aviserait de critiquer l'attitude incorrecte du grand donneur d'ordre populaire et qui serait donc un fauteur de troubles aux yeux de tous.
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Cependant, la réelle définition de sérénité, je veux dire, le vrai sens du mot serein, revient au fait d'être calme, tranquille... Je ne me sens pas troublé de décrire ce que je pense et ce qu'il se passe d'incorrect à mes yeux. Le trouble dont on parle dans la définition de sérénité est d'ordre morale... L'esprit, votre esprit, mon esprit serait donc troublé, en déséquilibre... Je vous rassure, je ne suis pas aliéné, ou alors serait-ce désormais une maladie mentale que de réagir sur sa situation catastrophique et de celle des brebis et des moutons qui nous entoure ( je vous laisse vous poser intérieurement la question)... ?
Ensuite, pour les mauvaises langues, il serait simple donc, de mettre en doute mes affirmations, aussi, je veux bien leur coller un dictionnaire sous le nez, leur montrant la définition de sérénité. Sera bien serein, qui sera serein le dernier. Après tout, l'erreur est humaine, le doute fait partie d'un de ces troubles terribles que nous appelons, initiative. L'initiative parle de risques donc de possibilité de doutes... Bref revenons-en à nos moutons...
De plus, donc, je qualifie ma conduite de sereine, tellement sereine, que ce calme, ne serait que le reflet hypocrite d'un océan tourmenté, remué, brassé. La sérénité une illusion... Une impression d'équilibre, de calme... Quel beau mensonge pour apaiser la conscience de beaucoup, finalement.
Cela étant, tout comme Dieu et sa « sublime » religion, doit être un moyen de se donner bonne conscience, d'apaiser des « troubles », de se repentir des saloperies communes que chacun fait sans les assumer.
La sérénité donc, ne serait en fait, que le pur inversement de l'état qu'elle définirait... Un trouble total, masqué et voilé par un stress permanent, une attitude calme, noyée dans les tics physiques insupportables et dans les doutes. Ces hésitations qui nous feraient presque trembler des mains, ce désordre intérieur qui fait que nous cherchons la maîtrise de notre environnement, l'ordre extérieur... Bref, une réelle pollution pour les proches du « serein » esclave d'une définition incorrecte.
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Que dire donc de plus... ? Quel travail doit donc effectuer l'individu sur lui-même... ? Juste arrêter d'obéir, ou alors se livrer à la colère, réelle libératrice de ce sentiment d'inaptitude totale. Se livrer au regard réaliste autour de soi, contempler l'horreur commune à tous, que certains se contentent de regarder comme ils regarderaient une émission débile sur TF1. Deux choix s'offrent réellement à vous... Applaudir naïvement, ou bien être en colère... Mon choix est fait...
Non, ma colère n'est pas aveugle, je connais ma cible, je sais comment l'attaquer et comment renvoyer le dénigrement avec lequel elle m'a attaqué. Cette pseudo-maîtrise de la colère n'est en fait que le résultat d'un choix que nous faisons tous, c'est le masque que nous nous accordons de choisir lors de notre vie en société... Le masque du naïf, le masque de la colère, le masque de l'insensible, le masque de l'amoureux... Ces derniers sont trop nombreux, définissant qui nous sommes réellement, pour être listés correctement.
Revenons-en donc à la colère... Force supplémentaire de la volonté, elle nous permet de nous surpasser, c'est un alcool que certains boivent trop et qui leur nuit, alors que d'autres la consomment goutte à goutte, les rendant plus sensibles à la merde réelle et à ce qui les entoure.
Soit elle nous perd dans une infinité de décisions abusives, soit elle nous guide vers une « réalité », qui nous marque, qui nous blesse, qui nous révolte... Elle nous entraîne dans un tourbillon de choix... Où à chaque seconde, nous devons prendre la voie qui nous paraît juste.
Arme douloureuse, elle s'avère créer des sentiments bien plus forts que l'amour et que l'admiration... Elle nous fait découvrir jusqu'à où, sommes-nous capables d'élaborer une opposition et de quelle manière le faisons-nous...
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Justement, avant que je vous décrive réellement qui suis-je oui qui puis-je être, je m'arrête là sur cette utilisation de la colère... Elle est à utiliser avec modération et connaissance des risques...
En espérant vous avoir fait profiter, je vous abandonne ici...

Une bonne colère vaut mieux qu'une bonne douche... La douche fatigue, la colère apaise...
                                                                                              Henri Jeanson

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